(AOF) - L'inflation devrait commencer à dégrader les marges des sociétés, prévient Jacques de Panisse, gérant chez Optigestion. Les résultats du deuxième trimestre pourraient refléter les premiers dégâts. Le troisième trimestre devrait subir le plein impact de cette hausse des prix de l'énergie, des matières premières et aux Etats-Unis des salaires qui augmente inéluctablement le prix de revient des biens, poursuit-il.
L'amélioration de la situation sanitaire en Chine devrait permettre de réduire progressivement les dysfonctionnements à l'origine de livraisons retardées ou annulées. Il est probable que les coûts de transport demeureront anormalement élevés encore plusieurs mois.
En revanche tempère le gérant, le redémarrage de l'activité chinoise va entraîner une demande accrue dans de nombreux secteurs et favoriser le renchérissement des prix de nombreux matériaux de base et matières premières.
Tant que les Ukrainiens et les Russes n'auront pas trouvé un compromis permettant de mettre fin au conflit, l'inflation ne pourra ralentir durablement.
Optigestion interprète la hausse des taux directeurs et le risque de récession comme des conséquences, liées aux décisions des banques centrales qui s'efforcent de contrôler une progression des prix trop longtemps sous estimée.
Pour la société de gestion, la nette baisse des marchés depuis leurs points hauts pourraient suggérer que l'essentiel de la baisse a été réalisée. Du moins serait-il trop tard pour vendre même s'il est encore peut-être un peu tôt pour acheter.
Pour Jacques de Panisse, Ve constat semble conforté par le parcours également impressionnant des taux longs. Les taux souverains américains à 10 ans sont passés de 0,50% il y a 2 ans à près de 3% aujourd'hui. L'essentiel du redressement semble acquis.
Dès lors estime-t-il, certaines belles valeurs de croissance, avec des bilans sains et des positions dominantes pourraient fort bien redevenir attractives.
Les plus hardis commenceront à acheter, les plus prudents attendront de voir l'impact d'un pouvoir d'achat amoindri du consommateur qui pourrait affecter le chiffre d'affaires et une incapacité à répercuter les hausses de prix subies qui pourrait réduire les marges, souligne le gérant.
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