(AOF) - Pour Thomas Giudici, co-responsable de la gestion obligataire chez Auris Gestion,
l'ampleur des futurs mouvements de hausse des taux de la BCE reste encore incertaine et dépendra des prochains chiffres d'inflation. Si François Villeroy de Galhau et Klass Knot, gouverneur de la banque des Pays-Bas, ont essayé de tempérer les ardeurs des investisseurs ("les pas de géants ne sont pas devenus une habitude"), en précisant qu'une nouvelle hausse de 75 bps n'était pas encore acquise pour la prochaine réunion d'octobre, ce n'est pas forcément le cas de Joachim Nagel, président de la Bundesbank.
Selon ce dernier, "d'autres étapes significatives vont devoir être franchies". Le message global reste, en revanche, clair : malgré une possible récession en Allemagne pour le second trimestre 2022 et pour l'Europe en 2023, la lutte contre l'inflation reste la priorité.
Thomas Giudici s'attend à ce que la BCE commence, à partir de la prochaine réunion d'octobre, à discuter de la réduction de la taille de son bilan (quantitative tightening). Si Christine Lagarde s'est engagée à réinvestir les tombées du PEPP jusqu'à fin 2024, la BCE pourrait, en revanche, décider de ne plus réinvestir les obligations de l'APP arrivant à échéance.
Enfin note l'expert, concernant les problématiques énergétiques, la présidente de la BCE a rappelé qu'il revenait aux Etats de soutenir les entreprises exposées en leur apportant les liquidités nécessaires, alors qu'aucune décision n'a été prise vendredi lors de la réunion entre les ministres européens de l'énergie.
Si plusieurs solutions ont été avancées pour lutter contre la crise énergétique, le point d'achoppement reste le plafonnement du prix du gaz russe.
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