(AOF) - La Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) publie une étude réalisée par Odoxa pour lever le voile sur l’état de santé des soignantes en milieu hospitalier. Les hospitalières se sentent en moins bonne santé que l’ensemble des Français, 26% déclarent être en mauvaise ou médiocre santé contre 14% dans l’ensemble de la population française. Au cours des deux derniers mois, 62% des hospitalières ont été affectées par un problème de santé contre 38% chez les Français. L’étude révèle que les conditions de travail sont le principal facteur de la mauvaise santé des hospitalières.
A peine plus d'une hospitalière sur 2 (51%) se dit globalement satisfaite de son travail, quand 73% des Français et des Françaises le sont. 8 hospitalières sur 10 déclarent que leur travail génère un stress très important, soit près de 30 points supérieurs à l'ensemble des actifs en emploi (48%). 73% des hospitalières déclarent que leur travail implique une pénibilité physique importante sur l'état de santé (soit 30 points de plus que l'ensemble des actifs en emploi).
65% des hospitalières travaillent le week-end ou la nuit (soit 5 points de plus que les hospitaliers et 31 points de plus que les actifs en emploi). Presque 3 hospitalières sur 10 (28%) travaillent souvent plus de douze heures d'affilée (soit 10 points de plus que l'ensemble des femmes actives en emploi).
Aux difficiles conditions de travail s'ajoute une charge mentale plus forte. Comparativement aux hommes (5%), 10 fois plus de femmes (48%) déclarent s'occuper des tâches ménagères à la maison. On observe le même phénomène chez les hospitalières (45% versus 2% pour leur conjoint).
Or, il est avéré que la charge mentale, lorsqu'elle est trop importante, peut entraîner des conséquences sur la santé et présenter des risques tels que les troubles du sommeil et de l'attention, et dans les cas les plus graves, épuisement ou burn out.
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