(AOF) - Pour Franck Dixmier, Directeur des gestions obligataires chez AllianzGI, les marchés, qui anticipent un taux terminal de 3,5% pour le taux de dépôt, ne comprennent toujours pas la BCE. Or, prévient Franck Dixmier, l'inflation, notamment coeur " reste encore trop élevée en zone euro ". De fait, malgré un taux annuel d'inflation totale en fort recul, à 6,9% contre 8,5% en février, l'inflation cœur continue d'augmenter. Elle est ainsi ressortie à 5,7% en mars, contre 5,6% en février.
Selon le Directeur des gestions obligataires chez AllianzGI, Les anticipations de hausses de taux de la BCE semblent " de nouveau trop modestes et auront vocation à être corrigées lors des prochaines semaines ".
Aux Etats-Unis, l'histoire est pour lui, différente. Le taux terminal dépendra de l'impact de la crise des banques régionales, à la fois en termes de sentiment de marché et d'aversion au risque, mais aussi plus fondamentalement sur la distribution de crédit aux Etats-Unis, donc sur les perspectives de croissance.
" Mais en tout état de cause, nous estimons que les taux devraient rester sur un plateau et nous sommes très sceptiques sur les anticipations de baisse de taux pricées dans les marchés dès cet été ", avertit Franck Dixmier.
Le blog de Henriette Le Mintier et Guillaume Fradin
Le blog de Wouter Van Overfelt et Christian Hantel
Le blog de Philippe Garrel