(AOF) - Le courtier en assurance Verlingue, filiale du groupe Adelaïde, publie la sixième édition de son baromètre absentéisme. D'après ses conclusions, au premier semestre 2024, le taux d’absentéisme dans les entreprises atteint 5,9%, marquant une légère hausse par rapport à l’année précédente (+2%), toujours largement supérieur aux niveaux d’avant la pandémie (+20% par rapport à 2019). Comme l’an dernier, 30,1% des salariés ont été absents au moins un jour mais les salariés qui se sont absentés une seule fois ont connu des durées d’absence plus longues en 2024 qu'en 2023.
Donnée préoccupante, les salariés sont de plus en plus exposés aux arrêts longs : 6,6% (+5% par rapport au premier semestre 2023) d'entre eux ont été arrêtés plus d'un mois au cours du premier semestre 2024.
La gravité des arrêts est toujours de 19,2 jours par absence, mais la fréquence de ces arrêts a légèrement augmenté, atteignant 1,55 arrêt par salarié (+3%). Cette tendance est principalement portée par les salariés ayant des absences répétées (qui ont été absents 4,16 fois en 2024 contre 3,89 fois en 2023). De même, les arrêts courts (d'un à sept jours) continuent d'augmenter (+5%), avec une moyenne de 1,53 arrêt court par salarié absent au premier semestre 2024.
L'augmentation générale des salaires et la reprise de l'inflation contribuent fortement à la hausse du coût par salarié absent. Cet effet mécanique se double d'un effet structurel lié à l'augmentation des arrêts courts. Entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024, ce coût a progressé de 10%, retrouvant ainsi les niveaux de 2022.
Ce renchérissement touche particulièrement les jeunes salariés, avec une hausse de 17% du coût par salarié pour les moins de 25 ans, et de 13% pour ceux âgés de 26 à 39 ans. Les entreprises doivent ainsi composer avec des charges de plus en plus élevées en matière de maintien de salaire et de prévoyance.