(AOF) - Le climat des affaires français s'est encore assombri en novembre, perdant un point par rapport à octobre pour s'établir à 96, en-dessous de sa moyenne de long terme. D'un point de vue sectoriel, le climat des affaires a rebondi dans l'industrie, mais le rebond n'efface pas la très forte baisse observée en octobre et la confiance demeure dégradée. En revanche, dans tous les autres secteurs, le climat des affaires chute.
Dans les services, l'indicateur se replie et perd deux points, en raison d'une dégradation des perspectives d'activité et de demande. Le climat des affaires se détériore également dans le commerce de gros et dans le commerce de détail, où les intentions de commandes et les effectifs prévus sont en baisse.
Enfin, dans le bâtiment, le climat des affaires se dégrade également, en raison notamment de l'opinion sur l'activité revue à la baisse par les chefs d'entreprises.
"Ces données sont une preuve supplémentaire de la dégradation des perspectives économiques en France et laissent penser que l'évolution du PIB sera très peu dynamique au quatrième trimestre 2024. Nous attendons une contraction du PIB de 0.1% en glissement trimestriel, après la hausse de 0.4% observée au troisième trimestre notamment à la suite de l'organisation des Jeux Olympiques", estime Charlotte de Montpellier, senior economist chez ING.
En outre, la détérioration des composantes perspectives du climat des affaires dans la plupart des secteurs suggère que la croissance économique risque de rester très faible également au cours des prochains trimestres.
Alors que le gouvernement et la plupart des institutions internationales tablent encore sur une reprise forte de la consommation et de l'investissement dans les prochains mois en France, les enquêtes auprès des entreprises indiquent qu'une telle reprise est peu probable.
"En fait, il nous semble que, compte tenu de l'incertitude politique et géopolitique, des mesures fiscales à venir, de la demande faible et le faible potentiel de nouvelles baisses des taux à long terme, un nouvel affaiblissement des investissements des entreprises est à venir en 2025, fait savoir, en outre, Charlotte de Montpellier.