(AOF) - "Bien que l'inflation dans la zone euro ait été légèrement plus élevée que prévu en décembre et que le pétrole Brent ait bondi cette année, ce qui pourrait inciter les faucons du comité de la BCE à se montrer plus prudents, nous nous attendons toujours à ce que la BCE réduise ses taux de 25 points de base lors de chacune des trois réunions à venir", affirme Benédicte Kukla, senior investment manager et Alexander Bell, CFA fixed income portfolio manager chez Indosuez Wealth Management.
"Nous pensons que le thème de l'année sera la divergence des banques centrales, la Fed ne réduisant ses taux d'intérêt que deux fois et la BCE cinq fois, afin de refléter les scénarios économiques divergents. En examinant les fondamentaux de l'inflation, il est clair que la dynamique salariale en Europe est plus modérée. Le suivi des salaires de la BCE indique que les salaires devraient ralentir, passant de 4,2% en 2024 à 3,8% en 2025", ajoutent les deux analystes.
Contrairement aux États-Unis, l'Europe ne fait pas face à un risque imminent de surchauffe économique, les prévisions de croissance restant significativement en deçà de la croissance potentielle. Bien que les chiffres de janvier en Europe puissent montrer une certaine volatilité en raison des ajustements annuels et des changements fiscaux, Indosuez WM anticipe un ralentissement de l'inflation au cours du premier semestre.
"Même si nous pensons que la BCE pourra diverger de la politique de la Fed, les États-Unis restent le principal facteur de risque inflationniste pour l'Europe. En effet, cela est dû à des facteurs tels que l'impact des politiques de Trump sur la production et les négociations énergétiques, les tensions géopolitiques, les tarifs ainsi que l'inflation importée en dollars US", concluent Benédicte Kukla et Alexander Bell.