Allocation

Crédit Mutuel AM n’est pas inquiet outre mesure des tentatives d’OPA dans le secteur bancaire

Publié le 7 février 2025 à 15h47

  AOF

(AOF) - Faut-il craindre le retour les opérations de fusions & acquisitions en Europe, s’interroge Jérémie Boudinet, responsable de la gestion des obligations financières et subordonnées chez Crédit Mutuel AM ? Pour l’heure, il n’est pas inquiet outre mesure des annonces récentes de tentatives d’OPA au sein du secteur bancaire, même si certaines d’entre elles commencent à faire lever ses sourcils.

A ce propos, il donne comme exemple la banque italienne UniCredit, qui est montée rapidement au capital de Commerzbank en septembre 2024 et qui a ensuite jeté son dévolu sur la banque italienne Banco BPM en novembre 2024. "Mener un projet d'acquisition bancaire est déjà une ambition majeure en soi, mais en mener deux de front paraît presque irréalisable, voire le signe d'un excès d'orgueil de son dirigeant (…)", souligne Jérémie Boudinet.

Ce dernier explique qu'au cours de ces quinze dernières années, les opérations de fusions & acquisitions ont permis aux banques de survivre sur fond de grand renforcement des normes prudentielles et de surveillance européennes. Désormais, elles devraient permettre le maintien de niveaux de rentabilité plus élevés afin de compenser la dégradation progressive à venir des marges nettes d'intérêts, dans un contexte où l'écart de rentabilité avec les banques américaines demeure patent.

Il fait remarquer qu'en tant que gérants de dettes obligataires, les fusions et acquisitions ont de manière générale des conséquences positives sur les notations financières des entités : les entités les plus faiblement notées convergent le plus souvent vers l'entité la mieux notée, qui est souvent l'entité acquéreuse, et non l'inverse.

Des banques de tailles plus importantes ont en outre en général un accès facilité au marché obligataire, notamment pour des émissions de dettes subordonnées, car elles peuvent émettre des titres de tailles plus importantes donc plus liquides et émissibles à des spreads théoriquement un peu moins élevés en raison d'une prime d'illiquidité jugée moindre. "Cet accès facilité pourrait permettre l'émergence de nouveaux émetteurs de dettes subordonnées", en conclut le spécialiste.

Enfin, les banques de plus grande taille ont tendance, selon Jérémie Boudinet, à avoir un meilleur historique d'exercice des options de remboursement anticipé des AT1 et Tier 2 que leurs homologues de plus petite taille.

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