Depuis la fin de la pandémie, le secteur de l’hôtellerie connaît une activité record. Si les valorisations restent encore raisonnables, la baisse des taux d’intérêt pourrait enclencher un cycle haussier. Mais les investisseurs restent frileux, dans un contexte délicat pour l’immobilier.
Investir dans l’hôtellerie a le vent en poupe. Et pour cause, le secteur connaît une dynamique de croissance que rien ne semble arrêter. « Depuis la fin du covid, la classe d’actifs progresse énormément : nous constatons une augmentation de la demande de séjours d’affaires et touristiques, une évolution des besoins de mobilité et la création d’hôtels modernes, qui améliorent le chiffre d’affaires de l’industrie », note Mehdi Gaiji, le président d’Horizon AM. Avant la pandémie, en 2019, cette classe d’actifs avait connu une année record. Après deux exercices difficiles liés à l’impossibilité de se déplacer, 2022 voit les touristes revenir et les voyages d’affaires reprendre. De façon inattendue, le chiffre d’affaires du secteur bat celui de 2019. « 2023 a été meilleure que 2022 et 2024 s’annonce plutôt bonne, même si l’on ne pourra pas prendre cette année comme référence du fait des Jeux olympiques », souligne Lionel Ducrozant, directeur du développement d’Eternam.
En parallèle de cette croissance de l’activité, les prix des nuitées ont significativement augmenté. « C’est un marché en déficit qui ne comporte pas assez de chambres pour répondre à la demande, pointe Jean-Marc Palhon, le président d’Extendam. Aujourd’hui, les taux d’occupation et les prix sont très élevés partout en Europe. » Une situation de bon augure pour les nombreux hôtels ayant bénéficié de prêts garantis pendant le covid et qui doivent désormais se désendetter. « La hausse des prix des chambres permet de...
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