La relation entre les sociétés de gestion et les réseaux sociaux n’en est encore qu’au stade des préliminaires. L’Europe accuse un retard important sur les Etats-Unis qui comptent 9 des 10 asset managers les plus actifs dans ce domaine. Les acteurs européens mènent une réflexion sur le sujet mais ils sont encore peu nombreux à avoir mis en oeuvre une stratégie dédiée.
Lors de la dernière édition du Fund Forum International qui a réuni à Monaco en juin dernier les acteurs européens de la gestion d’actifs, Caceis et PwC ont dévoilé les résultats d’une étude menée auprès d’une centaine d’asset managers dans le monde sur la stratégie développée sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur l’analyse des comptes sur quatre médias : Facebook, Twitter, Youtube et Linkedin. «Quelques études ont été faites sur le sujet mais la plupart aux Etats-Unis où les sociétés de gestion se sont approprié plus vite ces nouveaux modes de communication qu’en Europe. L’étude de Caceis et PwC était motivée par l’idée de voir comment les réseaux sociaux impactent aujourd’hui le business et de lancer justement le débat en Europe. Le sujet a suscité beaucoup d’intérêt puisque toutes les sociétés de gestion approchées ont répondu au questionnaire, ce qui est plutôt rare», explique Arianna Arzeni, senior business development support manager chez Caceis.
Il ressort de cette étude que, malgré un intérêt évident, seules 60 % des sociétés de gestion interrogées sont actives sur les réseaux sociaux alors qu’un nombre croissant d’investisseurs les utilisent pour leurs finances personnelles et leurs investissements. «Les sociétés de gestion indépendantes ont une stratégie sur les réseaux sociaux plus développée que les filiales de grands groupes qui s’appuient souvent sur les comptes des maisons mères», remarque Arianna Arzeni.
Une stratégie adaptée à chaque média social
Le palmarès des sociétés de gestion les...