Malgré des listes de fonds à rallonge dans les principaux contrats d’assurance-vie dédiés aux conseillers en gestion de patrimoine, ces derniers font état de certains manquements dans l’offre. Alors que la gestion crédit et flexible a souffert pendant la crise de ce début d’année, ils réclament une meilleure diversité dans les supports pour s’adapter à l’environnement économique et financier actuel. Parmi leurs requêtes : plus de produits ISR et des alternatives convaincantes aux fonds en euro.
Plus de 500 unités de compte (UC) sont accessibles au sein des contrats Himalia de Generali et Coralis Sélection d’Axa, 1 000 fonds sont référencés chez Patrimoine Vie Plus (Suravenir) et même 1 200 chez Cardif Elite… Les contrats d’assurance-vie des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) regorgent de supports d’investissement. Des gammes stratégiques dans le contexte actuel, puisque 65 % des CGP recommandent à leurs clients de renforcer la part d’UC pour faire face à la baisse de rendement des fonds en euro, selon une étude d’Insight AM pour Fidelity International publiée en juin 2020.
Mais cette étude indique aussi que seuls 30 % des CGP estiment que les gammes d’UC proposées dans les contrats sont satisfaisantes pour répondre pleinement à leurs besoins d’allocation. «Il y a une différence entre la quantité et la qualité, et aussi l’adéquation au contexte», souligne François Gazier, responsable allocation d’actifs et sélection de fonds chez Haussmann Patrimoine. «Malgré le vaste choix offert par les différents contrats avec lesquels je travaille, j’ai parfois du mal à construire une allocation d’actifs pour laquelle il me faut dix à quinze fonds», renchérit Amaury Demarta, président de Millenium Gestion Privée.
Une offre de fonds à deux vitesses
Une enquête menée par Quantalys sur les fonds incontournables chez les professionnels de la gestion de patrimoine (Top 80) révèle en effet une forte concentration, tant en termes de catégories que de gérants (voir encadré). «Les 20 plus grosses sociétés de gestion...