Le récent lancement du label ISR met en lumière la montée en puissance des démarches responsables parmi les fonds immobiliers. La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a accéléré cette tendance. Les acteurs visent à renforcer l’impact positif de leur activité sur la société en adoptant des démarches plus éthiques.
La démarche environnementale a été abordée dès 2009 par les fonds immobiliers, lorsque Perial a lancé sa SCPI PFO2. Les sociétés de gestion ont depuis largement consolidé cet aspect de la stratégie ESG (environnement, social, gouvernance). Aujourd’hui, même si elles ne visent pas forcément le label ISR, elles mettent de plus en plus en avant la responsabilité sociétale de leurs fonds : impact investing, logique de circuits courts, prise en compte des besoins des usagers.
Du bien-être à la santé des usagers
La responsabilité sociétale implique notamment la recherche d’un bien-être renforcé des usagers. La certification WELL Building Standard en immobilier d’entreprise prend en compte des critères quantitatifs et qualitatifs précis tels que la qualité de l’air, de l’eau, la luminosité, l’innovation, l’acoustique. Suite à la crise sanitaire, une nouvelle certification est née en juin dernier. WELL Health-Safety Rating, développée notamment sous la direction de l’Organisation mondiale de la santé, vise à réduire la transmission de maladies infectieuses.Dans le résidentiel, BNP Paribas Real Estate a annoncé qu’il proposera d’ici fin 2021 les premiers logements post-Covid. Au programme : espaces extérieurs partagés, parties communes sans contact, Wi-Fi à tous les étages et un habitat entièrement modulable avec un mobilier multi-usage pour le télétravail. Ces logements intelligents coûteront néanmoins entre 7 et 8 % plus cher que leurs prédécesseurs. C’est pourquoi la Fédération des promoteurs immobiliers met en avant que les pouvoirs publics doivent accompagner ces innovations pour les rendre pérennes.
