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Fonds immobiliers : les mutations vont s’accélérer

Publié le 3 juillet 2020 à 17h42

Audrey Corcos

Si les derniers chiffres des SCPI et OPCI soulignent que la collecte poursuit sa progression, ces fonds doivent néanmoins affronter des évolutions sur toutes les classes d’actifs. Même si les stratégies des grandes sociétés de gestion sont généralement validées, elles s’adaptent pour saisir de nouvelles opportunités.

Une collecte des SCPI et OPCI grand public toujours en hausse

Les SCPI et OPCI ont abordé la crise dans de bonnes conditions, avec une croissance solide de leur collecte au premier trimestre. D’après les statistiques de l’ASPIM et de l’IEIF, les deux véhicules ont enregistré une collecte en hausse de 47 % sur un an, pour s’établir à 3,8 milliards d’euros. Cette forte progression provient essentiellement de la collecte des OPCI grand public, qui a bondi de 130 % pour atteindre 1,28 milliard d’euros, affichant ainsi la plus forte collecte trimestrielle depuis la création du véhicule en 2007. Ces fonds sont majoritairement distribués sous forme d’unités de compte privilégiées par les assureurs dans les contrats d’assurance-vie dans un contexte de taux bas.

Julien Mauffrey, directeur des études à l’ASPIM, se veut rassurant pour le troisième trimestre : «Il n’y a pas de retraits massifs sur les deux véhicules qui pourraient poser des problèmes de liquidité. Pour les SCPI, le taux de rotation des parts a atteint 0,41 % sur le premier trimestre, étant même inférieur à celui de 2019 sur une base annuelle.»

Quant aux OPCI, les souscriptions nettes s’établissent à 60 millions d’euros sur la première quinzaine d’avril, contre 190 millions pour la dernière quinzaine de mars.

Pas de modifications notables des stratégies pour le moment

Sur le plan des acquisitions, les SCPI ont réalisé 1,45 milliard d’euros d’opérations au premier trimestre 2020, en retrait de 9 % sur un an, essentiellement suite aux difficultés pratiques pour visiter les biens et réaliser les transactions. «Les sociétés de gestion n’excluent pas les commerces ou l’hôtellerie, qui ont été les plus impactés durant la crise. Paradoxalement, l’évolution des valorisations des commerces pourrait redynamiser le marché de l’investissement sur cette classe d’actifs», indique Julien Mauffrey.

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