Ce nouveau mode d’habitat, qui marie espaces privés et lieux de vie en communauté, est promis à un bel avenir. Il répond au déficit de logements dans les grandes villes et à une recherche croissante de convivialité de la part des usagers. Il est désormais abordé par les fonds immobiliers, toujours à la recherche d’actifs de diversification.
Le coliving, apparu aux Etats-Unis, combine colocation meublée et prestation hôtelière. Chaque «coliver» se voit proposer un bouquet d’usages : l’intimité d’un logement individuel, avec un espace privatif (chambre, salle de bains, voire kitchenette), des espaces semi-privatifs (salon, cuisine, etc.) et des espaces communs (tels qu’espaces de coworking, salle de sport, restaurant) qui peuvent être ouverts sur l’extérieur.
Tout cela avec un haut niveau de services (ménage, connexion internet, abonnements à des plateformes comme Netflix ou Spotify…) et une forte flexibilité (préavis court, durée de séjour variable, etc.).
Le coliving en est encore au stade embryonnaire en France : seules trois résidences de plus de 3 000 m2 existent aujourd’hui, à Marseille, Paris-Saclay et Ivry-sur-Seine. Une dizaine d’opérations sont en exploitation en tenant compte d’espaces plus restreints.
Un concept qui devrait fortement se développer
La dernière étude du conseil CBRE, datant de juin 2019, met en avant que les résidences de coliving s’inscrivent à la suite de la résidence étudiante dans le parcours résidentiel. Si la cible de ces nouveaux types de résidences gérées est majoritairement constituée de jeunes actifs, d’autres profils (professionnels en déplacement, quinquagénaires, couples en séparation…) sont également concernés pour des besoins plus ponctuels.
Le concept s’inscrit dans un contexte général où la propriété est repensée. Le développement du coliving traduit les attentes des millennials, qui valorisent l’usage et les services plutôt que la propriété.