Premium

Christian Cacciuttolo, président de l'UNEP - Union Nationale d'Epargne et de Prévoyance

L'UNEP : "L'immobilier est un objet de consommation qui s'adapte à la demande"

Publié le 17 septembre 2020 à 11h57

Propos recueillis par Pierre-Jean Lepagnot

Les sociétés civiles de placements immobiliers (SCPI), qui permettent d'investir dans l'immobilier professionnel, ont eu le vent en poupe. Depuis quelques mois, certains redoutent l'impact de la crise sanitaire sur leur rendement. Interrogé par l'AOF, Christian Cacciuttolo, président de l'UNEP - Union Nationale d'Epargne et de Prévoyance, tempère cette inquiétude.

1) L'épidémie de la Covid-19 ne signe-t-elle pas la fin de l'âge d'or des SCPI ?

Selon moi, en cas de crise majeure la SCPI devrait tout comme l'or jouer son rôle de valeur refuge et avec la certitude que c'est une des seules classes d'actifs à distribuer des dividendes. Prenons par exemple Sofidy, dont la principale SCPI est Immorente. Elle capitalise plus de trois milliards d'euros et compte plus de 3000 lots et 5000 locataires. Sur ces 5000 locataires, 1000 locataires ont sollicité une renégociation de leur contrat ou une annulation de leurs loyers lors de la crise du Covid-19. Sur ces 1000 demandes, environ 500 étaient recevables, sachant qu'une partie d'entre eux étaient déjà en difficulté avant même la crise. Ce segment, déjà fragile, n'a représenté que 7% de loyers perdus. Pour les autres, Sofidy a aménagé les termes du bail.

Résultat, la performance globale de la SCPI pourrait se situer entre 4,1% et 4,25% cette année après 4,5% en 2019, soit un repli de la performance très mesuré au regard de la crise et qui s'explique par la mutualisation des risques. De plus, il faut savoir que le taux d'occupation des lots d'une SCPI se situe traditionnellement entre 85% et 88%, dès lors, l'impact de quelques défauts sur ce taux est négligeable. Bien sûr, si la crise venait à perdurer plusieurs années, la performance des SCPI s'en trouverait dégradée.

2) L'immobilier reste donc une valeur sûre ?

L'immobilier est un objet de consommation qui s'adapte à la demande. Dès lors, l'emplacement revêt une importance capitale. L'exemple des agences bancaires en centre-ville est révélateur. Dans les années 90 et...

L'info asset en continu

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

Abonnés Non coté : la recette d'une allocation réussie

Pour capitaliser sur la complémentarité des différents segments composant le non coté, réaliser une...

Premium Fort potentiel pour l’investissement hôtelier

Depuis la fin de la pandémie, le secteur de l’hôtellerie connaît une activité record. Si les...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…