Dans un contexte chahuté pour les SCPI, Yann Videcoq, directeur général d’Arkéa REIM, nous présente sa vision du marché et la stratégie de Transitions Europe.
Percevez-vous des inquiétudes de la part des investisseurs envers le placement SCPI ?
Il est clair que l’environnement économique et les annonces de baisses de prix de parts peuvent déstabiliser les investisseurs. Ils savent toutefois que, sur un marché immobilier en retrait, certaines SCPI pourront saisir des opportunités. Par ailleurs, ils sont conscients que la SCPI est un véhicule de rendement avec un horizon d’investissement long et que les baisses de prix de parts ne remettent pas forcément en cause la distribution de dividendes réguliers.
Arkéa REIM est très privilégiée, car elle est une jeune société de gestion proposant de nouveaux produits qui séduisent les épargnants. Début septembre, la SCPI Transitions Europe, lancée en janvier dernier, a collecté près de 55 millions d’euros, ce qui est un beau succès compte tenu de son absence d’historique de performance et du contexte de marché.
Comment se positionne cette SCPI ?
Elle investit dans les pays de la zone euro, quasi exclusivement hors de France, afin de constituer un portefeuille diversifié. Elle vise seulement l’immobilier d’entreprise pour obtenir des rendements attractifs. Dans l’environnement de marché actuel, de belles opportunités d’acquisition émergent. D’ailleurs la SCPI a revu ses perspectives de performance à la hausse et prévoit désormais un taux de distribution de 7 % cette année, contre 6 % précédemment anticipé.
Tous les actifs acquis actuellement affichent des rendements supérieurs à 6,5 %. Ils tournent en moyenne autour de 7 % - 7,5 %. Aux Pays-Bas, les prix se sont particulièrement ajustés, de même qu’en Irlande où les...