Parole d'expert

Perial : «Renforcer la communication autour de la pierre-papier»

Publié le 6 mai 2016 à 16h29    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 10h56

Communiqué

Les SCPI de Perial ont bénéficié d’excellentes performances l’an passé. Le groupe, qui fête ses 50 ans cette année, souhaite se développer à l’international. Il adapte sa communication aux enjeux du digital tout en étant pleinement engagé dans les problématiques de développement durable. Explications d’Eric Cosserat, président de Perial.

Quelles sont les conclusions du dernier baromètre Perial/Opinion Way ?

Même si les Français connaissent peu l’épargne immobilière, elle les intéresse une fois ses avantages présentés. En procurant des revenus complémentaires réguliers, la SCPI est le produit retraite qui répond à leurs préoccupations. Ses performances font preuve d’une bonne résistance grâce à la mutualisation de ses actifs. Ce produit accessible permet aux investisseurs de se décharger des contraintes de gestion inhérentes à tout actif immobilier.

Nous souhaitons poursuivre notre mission de pédagogie auprès des épargnants. La communication digitale offre de multiples solutions pour s’adresser à eux. Nous comptons les exploiter pour renforcer la visibilité de nos produits. Nous avons ainsi développé sur notre site Internet des outils vivants à destination du grand public.

Quelles ont été les performances de vos fonds en 2015 ?

Les SCPI ont globalement enregistré des performances records : sur un an, leur capitalisation a progressé de 15 %, à 37,8 milliards d’euros, et la collecte nette de près de 46 % pour atteindre 4,3 milliards. Au sein de ce marché, notre collecte brute a bondi de 65 %, s’établissant ainsi à plus de 400 millions d’euros. Perial est le quatrième acteur du secteur en termes de collecte et le sixième sur le plan de la capitalisation. Il se situe parmi les premiers acteurs indépendants en France.

Nous avons surperformé le DVM moyen du secteur (taux de distribution sur valeur de marché), qui s’est élevé à 4,85 % l’an passé. Nos SCPI affichent toutes un taux supérieur à 5 %.

Comment évolue la SCPI PFO, rouverte en octobre dernier ?

Cette SCPI, fermée en 2008 dans un contexte de crise financière, va mener des investissements. Après avoir arbitré certains actifs, nous avons commencé une série d’acquisitions de commerces à Ivry-sur-Seine, de bureaux à Lyon, Marseille et en région parisienne. 38 millions d’euros d’investissements ont été faits sur 2015 et l’enveloppe d’investissements pour 2016 dépassera les 100 millions d’euros.

Sa stratégie consiste à détenir une allocation d’actifs variés tels que des bureaux, des commerces et des actifs acycliques. Les performances des écoles, cliniques ou crèches sont déconnectées des fluctuations économiques alors que celles des bureaux et commerces dépendent du taux d’emploi et de la consommation. Nous pourrions également nous positionner sur des hébergements sous gestion (résidences étudiantes et seniors par exemple).

Quel est le bilan après 50 ans d’existence ?

Nous gérons depuis 50 ans le même véhicule immobilier, PF1, ce qui est exceptionnel. Ce produit a traversé tous les cycles immobiliers. En participant à la réforme du marché secondaire, qui a renforcé la liquidité de la SCPI, Perial a renforcé la légitimation de ce produit. La réglementation AIFM, en 2014, a permis son développement en offrant une sécurité accrue aux épargnants. Elle a aussi favorisé l’essor de la SCPI sur le plan européen. L’avenir est très positif pour notre activité, notamment du fait de la volonté des investisseurs institutionnels de déléguer la gestion de leurs actifs. Perial s’est diversifié dès 2008 auprès de cette clientèle, en développant Majestal, un OPCI RFA de type «club deal», et plus récemment, en 2015, Residial, un OPCI investissant dans les crèches et les EHPAD.

Quels sont les grands enjeux ?

Notre plan stratégique à cinq ans en comporte plusieurs. La communication digitale modifie la pédagogie menée auprès des épargnants mais aussi les méthodes de distribution des produits. La diversification géographique est cruciale. Investir en Europe nous permet d’étendre notre spectre d’investissement, dans un contexte de stabilité du risque de change. Nous privilégions, pour le moment, les actifs de bureaux en Allemagne. A l’horizon 2017, nous souhaitons mettre en place un fonds, OPCI grand public ou SCPI, avec un positionnement paneuropéen.

Concernant le développement durable, nous voulons reproduire ce qui a été fait pour notre SCPI PFO2, et réduire l’empreinte énergétique des immeubles de l’ensemble de nos véhicules. Les actifs dont la consommation d’énergie aura été réduite verront leur valeur s’accroître, tout en étant plus attractifs pour les utilisateurs. Pour aller plus loin, nous développons des immeubles producteurs d’énergie. Dès 2014 nous avons inauguré le premier ensemble d’immeubles de bureaux BEPOS (bâtiment à énergie positive) à Sophia-Antipolis.

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