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Generali AM : "un risque de perturbation de l'approvisionnement en pétrole"

Publié le 4 octobre 2024 à 10h25

  AOF

(AOF) - "Les événements au Moyen-Orient sont très inquiétants et évoluent rapidement. Suite aux attaques massives de l'Iran contre Israël, le risque d'une confrontation directe et croissante entre les deux pays a fortement augmenté et pourrait avoir des conséquences considérables pour la région. Du point de vue des marchés mondiaux, l'indicateur le plus important à surveiller à court terme est le risque de perturbation de l'approvisionnement en pétrole", explique Thomas Hempell, responsable macro and market research de Generali AM.

Les frappes de représailles israéliennes pourraient toucher les sites de production pétrolière iraniens. Les Houthis pro-iraniens au Yémen pourraient intensifier les attaques en mer Rouge, perturbant davantage le commerce mondial et en particulier le transport de pétrole.

Et dans un scénario extrême, l'Iran pourrait tenter de fermer virtuellement le détroit d'Ormuz, par lequel transite environ 20 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers (environ 20% de l'approvisionnement mondial). Un tel événement pourrait entraîner une hausse significative des prix du pétrole en raison des inquiétudes concernant l'offre.

"La hausse des prix du pétrole et de l'énergie pourrait raviver les craintes inflationnistes et ralentir la normalisation de la politique monétaire. Sans surprise, les récentes tensions ont déjà fait grimper les prix du pétrole, prolongeant la reprise amorcée par les annonces de relance chinoise. Les prix des actions ont réduit une partie des gains récents, tandis que la recherche de valeurs refuge a accentué les pressions à la baisse sur les rendements des Bunds après la publication des chiffres d'inflation modérés de la zone euro pour septembre", fait savoir Thomas Hempell.

Cependant, il convient de noter qu'une économie chinoise en ralentissement et une nouvelle baisse de la production industrielle mondiale ont pesé sur les prix de l'énergie cet été. De plus, le revirement stratégique récent de l'Arabie saoudite (abandonnant son objectif de prix non officiel de 100 dollars/baril et augmentant la production pour regagner des parts de marché perdues) continue de peser sur le prix du pétrole.

"Par conséquent, les prix du pétrole partent de niveaux bien plus bas que ceux d'octobre dernier (malgré le rebond de cette semaine, le Brent reste 18% moins cher qu'avant l'attaque du Hamas contre Israël l'année dernière). En outre, le processus global de désinflation dans le monde développé est mieux enraciné qu'il y a un an, ce qui rend les économies et les anticipations inflationnistes moins exposées aux effets de stagflation provoqués par une hausse brutale des prix du pétrole", conclut Thomas Hempell.

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