(AOF) - "D'une manière générale, les marchés restent chers, tandis que la probabilité d'un éclatement de la bulle IA augmente : plus les investissements augmentent, plus les doutes sur leur monétisation s'intensifient. Toutefois, les facteurs macro-économiques ne permettent pas de craindre un retournement durable des marchés à ce stade", explique Edmond de Rothschild AM dans sa note sur ses perspectives d'investissement pour l'année 2026.
"Nos équipes d'investissement abordent donc l'année 2026 avec une allocation relativement équilibrée entre actions et obligations. La prudence est de mise en début de période, dans l'attente d'une meilleure visibilité sur l'évolution de la Fed, sans préférence géographique marquée sur les actions", poursuit l'asset manager.
Prudence également sur les grandes capitalisations liées à l'IA (notamment les MAG7) le thème du Big Data est privilégié, en particulier les entreprises utilisatrices, qui sont le mieux placées pour tirer parti de l'IA. "Nous mettons aussi l'accent sur les sociétés bénéficiant du retour des préoccupations autour de sujets de résilience et de souveraineté, au niveau mondial et européen, la mise en œuvre du rapport Draghi figurant parmi les priorités de la Commission européenne", souligne Edmond de Rothschild AM.
Ces deux dernières années, le facteur momentum a été très puissant. Pour se préparer à un changement de régime tout en restant investi à long terme, il nous semble préférable d'augmenter la part d'actifs sous-détenus et décotés, déjà engagés dans un mouvement de reprise. C'est notamment le cas des petites capitalisations européennes, qui vont bénéficier d'une croissance plus domestique, de l'Union des marchés de capitaux et de possibles baisses de taux de la BCE.
Aux États-Unis, une politique économique expansionniste reste une possibilité ce qui confère également un rôle aux valeurs américaines "Value" dans une logique de diversification.
Enfin, les valeurs aurifères, déjà en forte hausse, pourraient encore progresser si la recomposition de la Fed conduisait à une orientation plus politisée.
Dans l'univers obligataire, les spreads sont déjà historiquement faibles mais un resserrement supplémentaire reste possible, puisque les signatures des Etats se dégradent. "Les équipes d'investissement privilégient ainsi les dettes hybrides financières et corporate, essentiellement émises par des signatures Investment Grade, ainsi que la dette émergente, qui devrait bénéficier de l'assouplissement monétaire de la Fed, et enfin les stratégies de portage", conclut Edmond de Rothschild AM .
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