(AOF) - "Les marchés actions américains ont atteint de nouveaux plus hauts lundi, avant une légère consolidation depuis hier. Le S&P 500 et le Dow Jones ont ainsi dépassé les 6000 et les 44000 points en début de semaine pour la première fois. La valorisation des actions américaines est très élevée, puisqu'elle a dépassé celle de 2021 quand les politiques économiques étaient ultra-accommodantes ; à noter, historiquement, elle n'a été plus élevée que lors de la bulle du début des années 2000", explique Xavier Chapard, stratégiste chez La Banque Postale AM.
Cela limite les perspectives à long terme pour les actions américaines, surtout par rapport aux actions européennes qui sont bien moins chères. Mais la valorisation des actions n'est pas un moteur décisif à court terme. Vu la force des marchés actuellement et le fait que le positionnement des investisseurs n'est pas (encore) extrême, nous pensons que les actions américaines peuvent encore performer dans les prochaines semaines. C'est en particulier le cas pour les capitalisations de taille plus réduite que les "7 magnifiques", poursuit-il.
Au contraire, la faiblesse des primes de crédit au Etats-Unis pousse l'asset manager à plus de prudence sur cette classe d'actifs, surtout par rapport aux crédits européens qui offrent encore des primes raisonnables.
En effet, le spread de crédit sur les entreprises américaines de qualité (investment grade) est au plus bas depuis 1998 et celui des entreprises risquées (high yield) s'approche de son plus bas historique de 2007. Cela limite le potentiel de gain dans un contexte où les taux d'intérêt resteraient élevés et où les politiques économiques pourraient générer de la volatilité.