(AOF) - Les pourparlers entre la filiale de gestion du groupe BPCE, Natixis Investment Managers, et l'assureur italien Generali en vue d'un rapprochement potentiel dans la gestion d'actifs " avancent très bien ", affirme le journal Les Echos citant une source proche du dossier. A la tête d'un réseau composé de 12 boutiques, Generali affichait 681 milliards d'euros d'actifs sous gestion à fin septembre, dont environ 115 milliards d'euros en France, et Natixis IM gère 1279 milliards d'euros d'encours à travers 18 affiliés.
Contacté par AOF, Natixis Investment Managers n'a pas souhaité faire de commentaires.
Si une telle opération a déjà récemment fait l'objet de rumeurs de presse, le quotidien économique précise que les deux groupes se seraient mis d'accord sur de grands principes de négociation. A commencer par la création d'une coentreprise détenue à parité. La transaction se ferait entièrement en actions sur la base d'une valorisation qui ne se réduira pas au poids des actifs. Elle tiendrait " compte avant tout du rendement des actifs ", précise une source des Echos.
S'agissant de la gouvernance, la présidence irait au président du directoire de BPCE, Nicolas Namias et la direction générale au patron de la filiale de gestion de Generali, Woody Bradford, affirment Les Echos. Un directeur général adjoint issu de Natixis IM serait par ailleurs nommé, Philippe Setbon. Dans le temps, cette gouvernance partagée serait tournante.
Generali souhaiterait faire une annonce en amont de sa journée investisseurs, qui est prévue le 30 janvier 2025.
Le secteur de la gestion d'actifs - dominé au niveau mondial par BlackRock et ses 11 475 milliards de dollars d'encours - connaît un important mouvement de concentration en Europe. BNP Paribas a dévoilé début août le projet de rachat de l'activité de gestion d'actifs d'Axa pour 5,1 milliards d'euros. Axa IM affiche 850 milliards d'euros d'actifs sous gestion et le nouvel ensemble représenterait 1500 milliards d'euros d'encours.
Amundi, la filiale du Crédit Agricole, demeure le poids lourd européen avec 2 192 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Ce dernier chercherait aussi à grossir et s'intéresserait, selon des rumeurs de presse, à AllianzGI qui affiche un encours de 560 milliards d'euros.