Marchés

Crédit Agricole : "Nous prévoyons une légère accélération des dépenses des ménages en 2025"

Publié le 24 janvier 2025 à 15h02

  AOF

(AOF) - En zone euro, l'accélération de la consommation des ménages au troisième trimestre a profité de la légère amélioration de la croissance du revenu disponible brut (0,7%, après 0,6% sur le trimestre), bien que celui-ci enregistre un rythme bien inférieur à celui connu depuis 2021. Elle a bénéficié aussi de la baisse du taux d'épargne (de 15,6% au deuxième trimestre à 15,3%), la première depuis le quatrième trimestre 2022, souligne Crédit Agricole.

L'augmentation du revenu disponible a pu s'appuyer sur une croissance un peu plus dynamique du salaire par tête (0,8%, après 0,7% sur le trimestre) et sur le maintien de créations d'emplois (0,2%). Sur un an, l'évolution des salaires s'inscrit néanmoins en ralentissement (de 4,7% à 4,4%), tout comme la progression de l'excédent brut du revenu mixte des ménages (3,4%, après 4,1% sur un an) et des revenus nets de la propriété (2,3%, après 3,7%).

La forte croissance de ces dernières composantes au cours de la dernière année, se normalise donc et le revenu des ménages retrouve une contribution plus traditionnelle et équilibrée des revenus du travail et des revenus du capital. Ce rééquilibrage aura des conséquences sur l'évolution du taux d'épargne, puisque la propension à épargner est plus élevée pour les revenus du capital.

"Le redressement de la consommation des ménages acté au cours de l'été est de bon augure pour une croissance un peu plus soutenue cette année. Nous prévoyons une légère accélération des dépenses des ménages en 2025, soutenue par un pouvoir d'achat accru, un moindre besoin d'épargne, alors que la baisse de l'inflation reconstitue les niveaux de richesse réelle et que les taux d'intérêt plus bas permettent un certain regain du pouvoir d'achat immobilier", explique Paola Monperrus-Veroni, économiste zone euro chez Crédit Agricole.

Même si les salaires réels n'ont fait qu'effacer les pertes de pouvoir d'achat cumulées depuis le Covid et la crise des prix de l'énergie et n'ont pas pour autant retrouvé le niveau tendanciel, la capacité à consommer augmente. La baisse du taux d'épargne au troisième trimestre en est la première confirmation. "Cependant, l'envie de consommer pourrait ne pas être au rendez-vous. Des changements structurels dans les modes de consommation sont en cours vers plus de sobriété et de durabilité", affirme l'economiste.

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