Les unités de compte suscitent de plus en plus d’intérêt de la part des investisseurs. Selon les statistiques de la FFSA, le montant des cotisations collectées par les sociétés d’assurances sur les six premiers mois de 2015 s’élève à 13,9 milliards d’euros, soit une augmentation de 40 % par rapport au premier semestre de 2014.
Les versements sur les unités de compte en France représentent maintenant 20 % des cotisations sur les six premiers mois de 2015. Cette évolution devrait s’amplifier, mais elle demeure très progressive car la sécurité offerte par les contrats en euro reste un facteur primordial pour la plupart des épargnants. Il n’empêche que la baisse du rendement des contrats en euro accompagne celle des emprunts d’Etat depuis plus de trente ans. Aussi, en constatant que leur contrat en 2014 tangente, voire franchit en baisse le seuil de 3 %, les épargnants montrent-ils de plus en plus d’insatisfaction. Dans sa deuxième étude annuelle sur les épargnants français, Natixis Global AM met en exergue que le passage sous le seuil des 3 % de rendement annuel constitue un cap.
Gestionnaires, intermédiaires et compagnies d’assurances ont déjà réagi. Julien Brami, directeur des activités vie d’Aviva France, précise ainsi : «On a eu longtemps des fonds UC, gérés par Aviva Investors France, extrêmement performants mais dépendants des grandes classes d’actifs, telles que l’obligataire. Aujourd’hui, avec Aims (Aviva Investors Multi-Strategy Target Return Fund), nous complétons cette gamme avec des fonds multi-stratégies décorrélés des principaux indices des marchés financiers qui sont développés par le groupe Aviva.»
Toutefois, l’arbitrage en faveur des unités de compte devrait s’avérer très progressif. En effet, «l’assurance vie reste le support privilégié pour les clients qui veulent investir sur le...