Diplômé d’un master en gestion internationale du patrimoine du Conservatoire national des Arts et métiers (Cnam), Stéphane Rudzinski a intégré en 2006 la banque privée de BNP Paribas pour y développer l’offre à destination des entrepreneurs et sportifs de haut niveau. En 2008, il intègre le groupe Avenir Finance, où il occupe le poste de responsable de la gestion privée. Stéphane Rudzinski enseigne également au master en gestion de patrimoine du Cnam depuis 2009. En décembre 2010, il fonde avec Grégory Soudjoukdjian la société Réthorès Finance. Grégory Soudjoukjian intègre la société Fidelium en 2005 et rejoint le groupe Avenir Finance en tant que manager gestion privée en 2008.
Comment s’est passée l’année 2015 pour la société ?
Nous avons réalisé une collecte nette de 17,5 millions d’euros, de même niveau qu’en 2014. Le chiffre d’affaires est en hausse de 40 %. Le cabinet a attiré 120 nouveaux clients, dont la moitié grâce aux recommandations de clients, de comptables ou de notaires qui connaissent notre manière de travailler.
Quelles sont les préoccupations de vos clients ?
La fiscalité, la retraite et la gestion de leur épargne sont leurs principaux objectifs mais, depuis le début de l’année, nous constatons que les clients sont fortement préoccupés par la diversification et la sécurisation de leurs avoirs financiers. Ils ont procédé à des versements importants sur des contrats d’assurance vie. Sur le seul mois de janvier, nous avons réalisé une collecte brute de 2,8 millions d’euros.
Nos clients s’inquiètent également de l’évolution des marchés en ce début d’année. Quelques clients qui sont entrés sur les marchés en 2015 ou qui ont souhaité accroître leur profil de risque l’an passé ont, depuis, subi des baisses dans leur portefeuille, ce qui peut les rendre nerveux. En ce début d’année, nous essayons de revoir tous nos clients afin d’évaluer leur seuil de tolérance face à la baisse et nous faisons beaucoup de pédagogie.
Ceux qui étaient revenus depuis plus longtemps sur les actifs risqués ont, quant à eux, fait très peu d’arbitrages. Ils acceptent la volatilité actuelle, mais sont plus exigeants en matière de reporting et d’analyses prospectives. De notre côté, nous diversifions nos sources d’information et envisageons de conclure des partenariats pour avoir accès à des recherches indépendantes de celles fournies par les sociétés de gestion.