La retraite d’un chef d’entreprise doit s’anticiper : prendre des dispositions personnelles pour bénéficier de solutions collectives, préparer la transmission de son entreprise, mesurer son niveau de protection familiale et les conséquences sur son futur train de vie.
La première étape consiste à réaliser un bilan retraite pour connaître le niveau de pension probable et définir une date idéale pour son départ. Sur les seuls régimes obligatoires, la retraite peut chuter de 60 % par rapport à ses revenus d’activité. Le constat est encore plus douloureux pour un non-salarié, d’où l’importance d’adhérer aux dispositifs d’épargne salariale et aux contrats de retraite supplémentaire. Un ensemble de dispositifs adaptés aux TPE et PME profitent directement aux dirigeants. Il s’agit de combiner les solutions PEE/Perco, accessibles à tous ceux ayant au moins un salarié, avec des articles 83/39 du CGI pour le statut salarié ou du contrat de retraite (loi Madelin) pour les non-salariés.
Souscrire aux dispositifs dans le bon ordre
La solution à mettre au cœur du dispositif est celle de l’épargne salariale, quel que soit l’effectif salarié, le statut du chef d’entreprise, la forme de l’entreprise ou le secteur d’activité.
Le PEE et le Perco autorisent un abondement de l’entreprise jusqu’à 300 % de l’épargne volontaire du bénéficiaire. Celui-ci est déductible, exonéré de charges sociales et d’impôt sur le revenu. Compte tenu des limites imposées, il s’agit de la rémunération différée la plus performante et la plus économe. La différence entre les deux réside essentiellement dans la durée de conservation de l’épargne : cinq ans au moins dans le PEE, jusqu’à la retraite pour le Perco (sortie en capital, sans limite ni condition). Ces plans peuvent en outre recevoir les primes de participation et d’intéressement : une véritable opportunité de se constituer un capital tout en optimisant les résultats de l’entreprise.
L’article 83 du CGI est un régime de retraite supplémentaire collectif à...