La baisse de rendement des fonds en euros ne sonne pas le glas de l’assurance-vie. Elle a encore de beaux atouts à jouer, au travers des nouveaux fonds en euros et, pour ceux qui acceptent une prise de risque, via les supports en unités de compte. Les spécialistes réunis pour cette table ronde sont en tout cas confiants : pour eux, on n’a pas encore trouvé mieux que l’assurance-vie pour placer l’épargne de tous les investisseurs, fortunés ou non.
Les fonds en euros traditionnels sont-ils arrivés en bout de cycle ?
Gérard Bekerman, président de l’AFER : Oui, d’autant plus que l’assurance-vie ne repose pas uniquement sur le fonds en euros. Elle séduit car elle est conçue pour faire face aux aléas de la vie, tels que la santé, les retraites, l’éducation des enfants. Elle a aussi un rôle de financement des entreprises, puisque sur 1 600 milliards d’encours gérés, 950 milliards sont investis en actions ou obligations d’entreprises. Elle est également un pilier financier pour les Etats et porte la moitié de la dette publique domestique de la France. Elle assume donc une mission de service public. Enfin, elle constitue un pilier existentiel en permettant d’assurer la continuation de notre existence grâce à la transmission d’un capital au conjoint, aux proches, à des enfants ou des bénéficiaires. Elle prolonge ainsi notre existence au-delà de notre vie…
Pour ces quatre raisons, elle est appelée à toujours jouer un rôle majeur dans le paysage de l’épargne française.
Jean-Christophe Boccon-Gibod, directeur du développement commercial du réseau Cardif et partenaires : L’assurance-vie est un formidable outil pour la gestion de patrimoine. C’est un outil complet, qui permet dans notre univers juridique et réglementaire, de préparer un certain nombre de projets importants.
C’est aussi un outil exceptionnel en termes d’investissement, qui facilite l’entrée progressive sur les marchés grâce aux versements périodiques notamment.
L’assurance-vie a également la particularité d’être adaptée à tous les profils d’investisseurs, qu’ils soient prudents ou plus dynamiques, modestes ou fortunés.
L’assurance-vie aujourd’hui représente 80 à 85 % de l’épargne financière des ménages. Elle occupe une place telle qu’elle est devenue un outil crucial pour les épargnants.
Il est exact que le contexte de taux bas que nous connaissons, depuis plusieurs années, a une incidence sur le rendement des fonds en euros, mais l’assurance-vie se prête parfaitement bien à une recherche de performance avec d’autres supports.
Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir : Oui, l’assurance continue d’avoir un rôle à...
