Les groupements forestiers fonciers retrouvent l’engouement des investisseurs haut de gamme. La fiscalité française est incitative. La remontée des cours des massifs aussi.
Décorrélée des marchés financiers, actif tangible, la forêt séduit de plus en plus. On peut l’acheter directement, à un prix moyen de 3 940 euros l’hectare, très variable selon la qualité des bois, entre les chênes – qui mettent cent cinquante à deux cents ans pour arriver à l’âge adulte – et les pins douglas – quarante à soixante-dix ans. S’il offre des agréments – chasse, promenade… –, un tel investissement demande du temps : pour le trouver et, surtout, pour le gérer.
Aussi de plus en plus d’investisseurs se tournent-ils vers les groupements fonciers forestiers ou GFF. Ils n’en ont plus la jouissance mais s’exonèrent de la gestion. Ainsi, France Valley, qui avait lancé son premier GFF en 2010, en gère aujourd’hui une douzaine, soit 40 millions d’euros d’actifs. C’est la deuxième société de gestion de GFF derrière la Société Forestière. Chez cette filiale de la Caisse des dépôts, les experts – qui préfèrent le terme «sylviculteurs» – insistent sur la complexité de l’univers de la forêt : «Un petit monde, où seulement 1 % des surfaces se vendent chaque année et où chaque arbre évolue différemment, y compris en matière de valorisation.»
Une fiscalité incitative
«Ce type de placement haut de gamme s’adresse aux investisseurs qui veulent diversifier leur patrimoine, voire sortir de l’environnement produits du système bancaire, tout en bénéficiant d’une fiscalité incitative qui existe de longue date, souligne le directeur général Arnaud Filhol. À l’achat, la réduction sur l’impôt sur le revenu atteint 18...