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Lazard Small Caps Euro SRI

Publié le 4 janvier 2024 à 9h00

Marianne Di Meo    Temps de lecture 8 minutes

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Le fonds Lazard Small Caps Euro SRI, qui bénéficie du label France Relance, se distingue par la constance dans sa gestion. Le processus est inchangé depuis sa création en juillet 2003 (part I) et l’équipe est en place depuis de nombreuses années : 2006 pour James Ogilvy et Jean-François Cardinet et 2012 pour Annabelle Vinatier.

Il se caractérise également par son approche très pure de la notion de small caps, puisqu’il cible les sociétés dont la capitalisation boursière est comprise entre 100 millions et 2 milliards d’euros au moment de l’investissement. La capitalisation moyenne du fonds ressort à 1,4 milliard, à comparer à 3,1 milliards pour l’indice de référence, le MSCI EMU Small Cap (dividendes nets réinvestis), au 30 novembre 2023.

La classe d’actifs des small caps, qui est très riche puisqu’elle comprend environ 1000 sociétés en zone euro selon les critères de taille retenus par Lazard Frères Gestion, présente un certain nombre d’intérêts structurels : une croissance des résultats généralement supérieure à celle des moyennes et des grandes valeurs ; une décorrélation des performances boursières due à une répartition sectorielle différente du gisement, ce qui en fait un instrument de diversification intéressant ; une prime de risque plus élevée, induisant un rendement supérieur pour l’actionnaire.

Le processus de gestion

Le fonds suit une approche de gestion totalement bottom up.

L’équipe de gestion recherche des sociétés de qualité alliant croissance et création de valeur, dont les bilans sont sains (à fin novembre, 28 % des entreprises dans lesquelles le fonds est investi sont en situation de trésorerie nette positive, et le ratio dette nette/Ebitda moyen ressort à 1), sous-évaluées par le marché.

Le critère de la création de valeur occupe donc une place centrale dans la sélection des valeurs. « Nous nous basons sur le niveau de retour sur capitaux employés, car il est indispensable de croiser la rentabilité avec les moyens financiers déployés », précise James Ogilvy. En plus d’être conséquente, la rentabilité doit également être durable ; pour cela, l’existence de barrières à l’entrée et la présence d’un management de qualité sont cruciales. Le rythme de croissance de l’activité est un autre élément déterminant, l’objectif étant de s’assurer que l’entreprise est en mesure de se développer tout en maintenant ses niveaux de rentabilité. Les performances opérationnelles sont ensuite croisées avec la valorisation – selon des modèles réalisés en interne –, l’équipe de gestion étant particulièrement disciplinée sur ce point.

Le portefeuille est resserré autour d’une quarantaine de titres, les décisions d’achat et de vente (ou de changement dans les pondérations) étant prises par les trois gérants ensemble.

La composition du fonds fait ressortir un certain nombre de partis pris de gestion. Tout d’abord, la volonté est d’accompagner les entreprises dans le temps. Aussi, la plupart du temps, seules une déception sur les performances opérationnelles, une valorisation devenue excessive ou la survenance d’une OPA peuvent conduire à la cession d’un titre. La durée de détention moyenne s’établit d’ailleurs à 12 ans et les 3 premières positions du portefeuille – Ipsos SA, KSB et Sopra Steria Group – sont des valeurs détenues depuis plus de 10 ans.

Les gérants privilégient les valeurs de qualité et ils évitent les secteurs dont la rentabilité dépend d’un élément extérieur, comme c’est le cas pour le pétrole, ceux dont les modèles économiques sont parfois moins lisibles, comme les services financiers, et ceux qui sont très réglementés, comme les services aux collectivités.

Enfin, le biais structurel du fonds sur les valeurs industrielles ainsi que son exposition à la France (30 % à fin novembre) et à l’Allemagne (30 % également) s’expliquent notamment par l’important gisement de PME industrielles de très grande qualité qui se trouvent dans ces pays.

La société de gestion

Lazard Frères Gestion est la société de gestion d’actifs du groupe Lazard en France, spécialisée dans l’investissement dans les valeurs cotées. Elle bénéficie, pour accompagner ses clients, de tous les savoir-faire d’une grande maison de gestion adossée à un puissant groupe international.

Les opinions exprimées dans cet article peuvent évoluer sans préavis et ne sauraient être interprétées comme des conseils ou recommandations de la part de Lazard Frères Gestion SAS. Cet article ne constitue ni une recommandation d’achat ou de vente, ni une incitation à l’investissement. Veuillez lire attentivement le prospectus du fonds et son DIC PRIIPS avant toute décision d’investissement.

Les convictions de l’équipe de gestion

Le fonds est géré par James Ogilvy, Annabelle Vinatier et Jean-François Cardinet (de gauche à droite). James Ogilvy est analyste-gestionnaire micro, small & mid caps zone euro-Europe. Il a rejoint Lazard Frères Gestion en 2005. Auparavant, il a été analyste buy-side high yield chez AXA Investment Managers Paris entre 2004 et 2005 et analyste actions sell-side sur le secteur des biens d’équipement de 2001 à 2004 chez UBS Paris. Il a commencé sa carrière en 1997 dans le département Fusions-Acquisitions de Citigroup (Londres et Paris). Il est diplômé de l’Université de Cambridge.

Quelle analyse faites-vous des niveaux de valorisation actuels des small caps ?

Elles traversent depuis 2022, et même depuis 5 ans mis à part un bref rebond en 2020, une période de sous-performance qui s’explique de différentes manières. Tout d’abord, les valeurs de croissance avec des multiples de valorisation élevés, très représentées dans l’univers, ont été impactées par la remontée rapide des taux. Par ailleurs, les petites entreprises sont pénalisées lorsque les conditions financières se resserrent, car elles ont davantage de mal à se refinancer. Enfin, ce type de valeurs est délaissé en amont des phases de retournement de cycle, en raison de l’aversion au risque croissante des investisseurs. En soi, cette sous-performance n’a donc rien d’anormal. Son ampleur et sa durée sont en revanche inhabituelles.

Même si l’on ne peut pas avoir la certitude que le point bas a été touché, les valorisations, qui sont intéressantes à la fois par rapport à la moyenne historique de la classe d’actifs et par rapport aux grandes capitalisations, offrent de notre point de vue un point d’entrée intéressant. D’ailleurs, le retour des OPA et des retraits de la cote est un signe que les multiples de valorisation sont bas.

Au sein du fonds, notre approche nous amène notamment à nous concentrer sur des valeurs dont les niveaux de valorisation actuels intègrent implicitement un retournement cyclique en 2024 dans des proportions qui nous semblent exagérées.

Quels seront les catalyseurs pour la revalorisation de la classe d’actifs ?

Depuis le second semestre 2018, la collecte nette sur les petites et moyennes valeurs de la zone euro est presque systématiquement négative, ce qui a un impact sur leur liquidité et sur leurs performances boursières. Il faudrait donc que la classe d’actifs enregistre de nouveau des flux d’investissement positifs. Cela ajouté à une plus grande visibilité sur l’ampleur du retournement économique et sur l’évolution de la politique monétaire des banques centrales, cela permettrait leur rebond en Bourse.

Comment expliquer la sous-performance du fonds par rapport à l’indicateur de référence sur certaines périodes ?

Certains biais du portefeuille l’ont desservi. Ainsi, sur 5 ans, période qui intègre les années 2018/2019, la surperformance très forte des valeurs de croissance a pénalisé le fonds. Depuis le mois de janvier, il pâtit de sa non-exposition au secteur financier, de son positionnement cyclique – alors que le marché a progressivement intégré un retournement économique – et du poids important des valeurs françaises, qui se sont moins bien comportées cette année.

Nous assumons le fait que le fonds a beaucoup de personnalité par rapport à l’indice de référence, notre objectif étant celui d’une performance absolue sur la durée, avec une volatilité et un bêta moindres, afin de profiter de la performance des small caps en prenant moins de risques.

Table ronde

Où investir en 2024 ?

L’année 2023 a apporté son lot de mauvaises surprises et se termine sur fond de tensions…

Catherine Rekik FUNDS 04/01/2024

Obligataire

CM-AM Obli IG 2028

Marianne Di Meo 04/01/2024

PROPRIÉTÉS DU FONDS

Code ISIN : FR0010689141
Forme juridique : SICAV
Société de gestion : Lazard Frères Gestion
Gérants : Annabelle Vinatier, James Ogilvy et Jean-François Cardinet
Indicateur de référence :
MSCI EMU Small Cap
Date de lancement : 24/07/2003
Encours sous gestion : 496,3 M€ (au 30 novembre 2023)

Investisseurs

Profil investisseur : Tous souscripteurs
Durée de placement recommandée : 5 ans

Règlement SFDR

article 8

Performance

Objectif de performance : L’objectif de gestion est d’obtenir, en appliquant une gestion de type Investissement Socialement Responsable (ISR), sur la durée de placement recommandée de 5 ans, une performance nette de frais supérieure à celle de l’indicateur de référence simple suivant : MSCI EMU Small Cap. L’indicateur de référence est exprimé en EUR. Les dividendes ou coupons nets sont réinvestis.

Performance annualisée (part R) :
Sur un an : 4,89 %
Sur trois ans : 4,73 %
Sur cinq ans : 4,48 %
Sur dix ans : 5,27 %

Frais

Frais de gestion courants : 2,20 %
Frais de souscription : 4,0 % TTC max (non acquise à l’OPC)
Commission de surperformance : Néant
Frais de rachat : 1,0 % TTC max. (non acquise à l’OPC)

Risques

4 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DIC PRIIPS – Document d’information clé)  
Risque de perte en capital, risque lié à la gestion discrétionnaire, risque action, risque lié à la capitalisation, risque de liquidité, risque de contrepartie, risque de taux, risque lié aux instruments financiers dérivés, risque de durabilité, risque lié aux investissements ESG et limites méthodologiques.

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