Bercy vient de publier le nouveau référentiel du label ISR qui entrera en application le 1er mars 2024.Comment réagissez-vous à ce nouveau cadre technique ?
Depuis plusieurs années, Sycomore AM est impliquée dans les différents groupes de travail de la place qui ont réfléchi à l’évolution du label ISR. Dans l’ensemble, nous sommes plutôt satisfaits du résultat, notamment sur la partie exclusion, le label ISR faisant exception en Europe jusqu’à présent. En effet, l'Etat français ne s'était pas prononcé dans la première version sur les secteurs à exclure en matière d'investissement responsable. Or, c’est un aspect sur lequel les épargnants attendaient des clarifications et un rehaussement des exigences pour que ce label ISR soit crédible. Les exclusions touchent à la fois des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Le label exprime à nouveau sa vocation à être assez équilibré entre les différents thèmes. Un engagement a été pris sur la partie climat, en cohérence avec les objectifs de l'Accord de Paris. Il est normal qu'un label qui se dit responsable tienne compte des engagements pris par la France. Cela implique des exclusions assez strictes sur la partie pétrolière et gazière. Par le passé, la crédibilité du label a été attaquée en raison de la présence d'entreprises pétro- gazières dans les portefeuilles.
Par ailleurs, quelques éléments viennent inscrire le label ISR dans le cadre réglementaire européen, notamment un renforcement des exigences sur la prise en compte des externalités négatives avec, d’une part, la référence aux principales incidences négatives (PAI) définies par l’Union Européenne, et, d’autre part,...