Sous l’impulsion des fonds de private equity, la consolidation du marché des CGP s’accélère et entraîne l’apparition de mastodontes de la gestion de patrimoine, gérant plusieurs dizaines de Md€ d’encours. Cette recomposition du paysage de la gestion privée ouvre de nouvelles perspectives pour les conseillers et leurs clients, tout en faisant évoluer les relations avec les fournisseurs.
Pas une semaine ne passe sans qu’il n’y ait une annonce de rachat d’un cabinet de CGP. « A l’œuvre depuis la fin de la pandémie, le mouvement de consolidation s’est accéléré en 2024 sous l’impulsion des fonds de private equity. Ces derniers ont une vraie appétence pour ce marché de build up dont ils apprécient la résilience ainsi que les belles opérations de sorties, avec des TRI très significatifs et un taux de rotation inférieur à deux ans pour les dernières opérations, ce qui est assez exceptionnel pour des fonds qui investissent en général à un horizon de quatre à cinq ans », explique Alexandre Nègre, associé au sein de la banque d’affaires Blanche Capital.
Les fonds entrés au capital de ces structures ont fait le pari qu’à un moment donné, la vingtaine d’acteurs qui consolident le marché allaient se rapprocher. « En ce sens, l’opération entre Maison Herez et Cyrus Conseil (18 Md€ d’encours conseillés - NDLR) a marqué une étape importante dans la consolidation du secteur puisqu’il a validé cette thèse », poursuit Alexandre Nègre.
Aux côtés d’une vingtaine d’acteurs, Laplace, dont les encours s’élèvent désormais à 24 Md€, participe également activement à la reconfiguration du paysage de la gestion de patrimoine en France avec plus d’une trentaine d’acquisitions en trois ans. L’an dernier, le groupe a notamment repris Opti Finance, l’un des derniers CGP de grande taille (1,4 Md€ d’encours) non adossé à un fonds. « La gestion privée indépendante fait face à deux défis majeurs...
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