Les fusions et acquisitions connaissent une véritable accélération ces derniers mois. Elles s’organisent autour de deux modèles : la mise en place d’une intégration verticale, qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur des métiers de la gestion d’actifs, ou des rapprochements entre structures de gestion avec parmi les spécialités phares la gestion privée. Quelles que soient les modalités choisies, le discours est le même : la satisfaction du client est au centre du dispositif.
Face à l’appétit grandissant des jeunes générations pour la Bourse et surtout aux besoins en matière d’épargne retraite, les sociétés de gestion se tournent de plus en plus vers la clientèle des particuliers. « Le lancement du PER (plan d’épargne retraite) constitue un accélérateur de tendance, confirme Pascal Koenig, président fondateur d’Insight AM. Il accélère le déplacement de la valeur dans les métiers de la gestion d’actifs vers la distribution et met au cœur de la relation clients la problématique de la planification financière et du conseil en gestion de patrimoine. » Nombreux sont en effet les groupes qui comptent sur ce dispositif pour permettre à tout un chacun d’accéder à la capitalisation et donc aux particuliers de s’intéresser davantage aux fonds d’investissement. « Le Groupe Premium a été l’un des premiers à croire et à lancer un PER (plan d’épargne retraite), ce dispositif est indispensable pour faire face à la baisse des taux de remplacement et les particuliers sont en train d’en prendre conscience », avance Benoît Jauvert, président du directoire de Flornoy, une des filiales du groupe. Et il ne s’était pas trompé : Bercy a récemment indiqué que les ouvertures de PER avaient dépassé toutes ses espérances. Fin septembre, les détenteurs d’un PER s’élevaient à 3,8 millions alors que le ministère tablait dans ses projections sur 3 millions à l’horizon 2022.
La recherche d’une taille critique
Outre l’extension de la clientèle, les rapprochements s’inscrivent aussi dans une recherche de taille...