Le marché d’actions japonais a signé en mars de nouveaux plus hauts historiques, 34 ans après les précédents, et ainsi progressé de 44 % depuis fin 2022. Quels ont été les catalyseurs ?
La réouverture post-pandémie plus tardive du Japon, la faiblesse du yen par rapport au dollar et à l’euro, la perspective d’un cercle vertueux inflationniste après des décennies de déflation ont porté les actions japonaises depuis fin 2022. Les réformes de gouvernance qui se mettent doucement en place depuis quelques années ainsi que l’amélioration – tout aussi progressive – des politiques de distribution aux actionnaires constituent des catalyseurs supplémentaires. Enfin, le marché a été soutenu par un afflux de capitaux, à la fois de la part d’investisseurs étrangers qui se sont détournés de la Chine dans leurs allocations sur l’Asie, mais aussi, dans une moindre mesure, d’investisseurs domestiques grâce à l’augmentation des plafonds des comptes d’épargne individuels NISA. L’objectif est d’inciter les ménages japonais à davantage investir en actions alors que, d’après la Banque du Japon, les dépôts en espèces dépassaient fin 2023 l’équivalent de 7 billions de dollars. Toutefois, cette progression du Topix est à relativiser pour les investisseurs non couverts du risque de change. Ajustée de la baisse du yen, elle n’est plus que de 21 % à fin avril 2024, contre 23 % pour le Stoxx 600 et 36 % du S&P 500.
Y a-t-il encore un potentiel de hausse ?
La hausse du marché japonais résulte en grande partie de celle des multiples avec aujourd’hui un PE de 15 x les résultats attendus sur les 12 prochains mois, contre 11,8 x fin 2022. Même si cela correspond à un retour à la moyenne des 20 dernières années, nous sommes désormais...