Depuis quelques mois, les fonds thématiques collectent de façon régulière aussi bien auprès des institutionnels que de la clientèle privée. Funds s’interroge sur le succès de ces fonds, la façon dont ils sont construits et sur l’intérêt pour les investisseurs de revenir sur les actions via des grandes tendances plutôt qu’à travers des fonds actions traditionnels.
Vieillissement de la population mondiale, changement des habitudes de consommation dans les pays émergents, accès à l’eau potable ou raréfaction de certaines ressources… Des tendances lourdes bien identifiées que certaines sociétés de gestion ont transformé en sources d’investissement avec un objectif : apporter au client un surcroît de performance par rapport à de grands indices globaux. «Notre gamme de fonds thématiques repose sur l’identification d’un thème ou d’une tendance de long terme et non sur une approche sectorielle, ce qui constitue une première source de valeur ajoutée. Pour créer un fonds thématique, il faut pouvoir identifier la tendance, mais aussi un univers d’investissement suffisamment large et en développement», explique Hervé Thiard, directeur général France de Pictet. La société de gestion Suisse offre à ses clients une gamme de 11 fonds thématiques dont le premier a été lancé en 1995 !
La gamme comprend entres autres les fonds Pictet Water et Pictet Premium Brands, qui sont les plus importants en termes d’encours. Le fonds Pictet Water, créé en 2000, repose sur l’idée que l’eau est à la fois une ressource nécessaire et un service et investit dans des sociétés qui permettent de produire de l’eau à moindre coût. Lancé en 2009, le fonds Pictet Agriculture trouve son fondement dans les évolutions démographiques et dans les changements d’habitudes alimentaires des populations émergentes, alors que les terres cultivables se réduisent et que la production mondiale subit les aléas climatiques.