Alors que ce début d’année est marqué par un consensus en faveur des actions américaines, le vent peut tourner si la politique du nouveau président produit des effets secondaires indésirables. Certains gérants font des paris moins évidents pour diversifier leurs portefeuilles.
Depuis l’élection de Donald Trump, la planète finance tourne en boucle sur le programme du nouveau président. Avec en mémoire le fantastique comportement des marchés lors de son précédent mandat. Résultat, la plupart des gérants d’actifs misent sur les actions américaines en ce début d’année, et ce, malgré des risques non négligeables liés au niveau de valorisation de la cote et à la concentration de la performance sur une poignée de valeurs. La société Cashbee le mentionnait d’ailleurs en décembre dernier : 43 % des gestionnaires de fonds estimaient alors que les actions américaines seraient la classe d’actifs la plus performante en 2025 (source Bank of America). « La surperformance des Etats-Unis devrait se poursuivre en ce début d’année compte tenu de l’impact positif des politiques Trump 2.0 sur la confiance et les dépenses des ménages, ainsi que sur les entreprises ayant les taux d’imposition effectifs les plus élevés, les PME », estime ainsi Kevin Thozet, membre du comité d’investissement de Carmignac dans ses perspectives pour le premier semestre. Même conclusion chez ODDO BHF, où Thomas Zlowodzki, responsable stratégie actions, indique : « Nous continuons de surpondérer les actions américaines aux actions européennes : elles devraient bénéficier en 2025 du plus grand dynamisme de l’économie américaine, d’une Fed plus réactive tandis que l’Europe souffrira d’incertitudes politiques, en France comme en Allemagne. »
Néanmoins, dans un contexte marqué par une faible...