Les fonds multi-classes d’actifs flexibles ont pris au fil du temps une place de plus en plus importante dans le portefeuille des particuliers ainsi que dans l’offre des sociétés de gestion. Devenu incontournable dans le domaine de la finance, le «clés en main» permet d’accéder aux meilleurs savoir-faire, mais il peut butter sur un environnement excessivement adverse qui le met en échec.
La difficulté à maîtriser ses émotions conduit à acheter trop tard ou à vendre trop tôt, ou vice versa, ce qui milite en faveur de la gestion déléguée à des professionnels disposant de tout l’environnement nécessaire aux prises de décisions destinées à atteindre les objectifs de performance visés. Lorsque les marchés sont globalement porteurs, la plupart des fonds multi-classes d’actifs obtiennent des performances satisfaisantes et une volatilité modérée grâce à la diversification des portefeuilles. Or le mécanisme s’est enrayé l’an passé car la plupart des fonds multi-classes d’actifs flexibles ont subi des pertes sensibles au grand dam des conseillers en gestion de patrimoine et de leurs clients. Ces derniers regrettent notamment un manque de lisibilité des fonds et un excès d’optimisme sur les vertus de la diversification des classes d’actifs, la décorrélation étant censée protéger les portefeuilles contre la baisse de l’un de leurs éléments.
L’environnement financier se brouille
Conscients d’un environnement plus difficile à affronter compte tenu du retour à une politique monétaire plus classique au sein des banques centrales et d’un tassement de la croissance mondiale, les gestionnaires avaient certes délivré des messages de prudence tout en maintenant un fort niveau d’investissement afin de capter un maximum d’alpha dans une tendance qui restait porteuse. Sans performance, chacun le sait, les investisseurs arbitrent leurs fonds vers ceux qui semblent mieux réussir. Pour autant, 2018 a montré que la...