Funds Magazine a interrogé Vincent Zeller, relations investisseurs, amLeague, sur les performances des fonds flexibles. Selon lui, la faible décorrélation entre les classes d'actifs est à l'origine de la difficulté des gérants à réduire l'impact des baisses du marché.
Comment définissez-vous la catégorie des fonds flexibles ?
Trois définitions peuvent correspondre à la gestion flexible. Tout d’abord, elle vise à élargir les curseurs d’investissement, qu’elle s’exprime sur une ou sur plusieurs classes d’actifs. Lorsque le fonds est par exemple spécialisé dans les actions européennes, le gérant peut faire varier l’exposition à cette classe d’actifs dans une fourchette de 0 % à 100 %. Dans le cadre d’une gestion flexible multi-classes, le gérant peut arbitrer à sa guise entre actions, obligations, domestique, international, crédit, devises… Avec différents niveaux de risque.
Ensuite, on peut aussi définir la gestion flexible par opposition à la gestion benchmarkée, dans laquelle le gérant doit rester plus ou moins proche d’un indice de référence, qu’il s’agisse d’un indice simple ou d’un indice composite. En effet, dans la gestion benchmarkée, la mission du gérant consiste à surperformer son indice de référence. La gestion flexible s’oppose aussi à la gestion profilée car la promesse du fonds est de viser une performance proche de l’allocation stratégique annoncée (40 % actions, 40 % obligations et 20 % monétaire, par exemple). Ce n’est pas vraiment un benchmark, mais un profil de risque d’un ensemble de classes d’actifs à un moment donné. Et le gérant ne s’éloignera pas beaucoup de ce profil. Dans la gestion flexible, quand le gérant n’a pas de convictions fortes, il n’a guère d’échappatoire hormis le monétaire.
Et puis, troisième façon de voir les choses, la gestion flexible se définit par son...