Parmi les premières thématiques proposées aux investisseurs à travers des fonds ouverts, l’approvisionnement en eau bénéficie d’une dynamique de croissance soutenue. La crise sanitaire renforce même certaines tendances sous-jacentes.
Depuis 2000, avec le fonds Pictet-Water, et 2001, avec le fonds RobecoSAM Sustainable Water Equities, la thématique proposant de relever le défi de l’accès pour tous à une eau potable à un coût abordable s’est très largement enrichie. Une vingtaine de fonds, certains assez récents, sont désormais disponibles, en gestion active mais également passive. Pour les plus anciens, les performances cumulées sur cinq ans oscillent, à fin 2020, entre 43 % et 66 %, contre 58 % pour le MSCI World. L’engouement des investisseurs pour cette thématique se traduit par des encours importants concernant les fonds les plus anciens : Pictet-Water totalisait fin 2020 quelque 6,5 milliards d’euros d’encours, BNP Paribas Aqua, stratégie lancée en 2008, plus de 5,5 milliards, et RobecoSAM Sustainable Water Equities, 1,8 milliard.
Un marché estimé à plus de 500 milliards de dollars
« Les tendances de long terme qui alimentent un déséquilibre croissant entre une offre faible et une demande sans cesse en augmentation soutiennent toujours la thématique, souligne Béatrice Verger, responsable du développement ISR chez BNP Paribas Asset Management. La croissance démographique, l’augmentation du niveau de vie, l’urbanisation grandissante entraînent une consommation d’eau toujours plus intensive. Parallèlement, des infrastructures vieillissantes à renouveler dans les pays développés ou à construire dans les pays émergents, mais aussi des réglementations de plus en plus strictes nécessitent de plus en plus d’investissements. » Et Andreas Fruschki, responsable de...