Les fonds de petites et moyennes capitalisations européennes ont relativement bien résisté aux bouleversements opérés dans le sillage de la pandémie qui s’est développée en début d’année. Relativement car, depuis deux ans, les encours de la catégorie, ETF inclus, reculent sous l’effet des demandes de rachats. L’anticipation de la fin du plus long cycle de croissance de l’histoire et le repli des investisseurs étrangers au profit d’expositions aux risques plus domestiques expliquent la décroissance des encours.
Les valorisations devenant attrayantes, un point bas a été atteint pour les petites et moyennes capitalisations en Europe. Mieux, les flux de souscriptions reprenaient vigueur depuis quelques mois dans plusieurs sociétés de gestion. «Nous avions constaté depuis novembre 2019 un retour de l’intérêt des investisseurs pour les actions de petites et moyennes capitalisations. Bien que modérée, l’accélération était progressive, aussi bien sur les actions françaises qu’européennes parce que les entreprises bénéficiaient d’une meilleure dynamique de croissance. Mais la pandémie a bloqué ce momentum en février. Toutefois, les investisseurs semblent sur le point de réinitialiser des programmes d’achat sur les smidcaps», explique avec optimisme Pierrick Bauchet, directeur général d’Inocap Gestion. Une fois la phase de repli des expositions pour atténuer les conséquences de la récession, les investisseurs ont également pris en compte l’impact positif attendu des politiques monétaires et budgétaires mises en œuvre partout dans le monde. Des sommes colossales sont en effet mobilisées pour créer un environnement favorable à la reprise progressive de la croissance. Selon les prévisionnistes, le retour à meilleure fortune sera long, la croissance européenne ne pourrait pas retrouver son niveau de 2019 avant fin 2022. Dans ces conditions, succédant à la capitulation du mois de mars, le rebond des marchés financiers s’est concentré sur le...
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