Une enquête internationale menée auprès de 150 acheteurs de fonds pour le compte d’AXA IM révélait récemment que la plupart d’entre eux ne consacrent que 6 à 10 % de leur allocation aux petites capitalisations. Principale raison de ce manque d’intérêt : la classe d’actifs est jugée trop volatile. Une idée reçue à laquelle les gérants spécialisés dans les microcaps tordent sans peine le cou. Comme le souligne Sébastien Lagarde, gérant du fonds Mandarine Europe Microcap, les petites valeurs ont plutôt tendance à atténuer les mouvements de marché : «Le cours de Bourse d’une microcap isolée peut subir des mouvements de grande ampleur mais, dans un panier bien diversifié, l’investisseur va bénéficier de la faible corrélation entre les titres – 30 % pour les valeurs composant le MSCI Europe Microcap contre plus de 70 % pour les valeurs du MSCI Europe. Contrairement aux idées reçues, l’univers des microcaps est donc moins volatil que celui des grandes valeurs.»

De son côté, Louis de Fels, gérant du fonds Raymond James Microcaps, indique que, «en dessous de 200 millions d’euros de capitalisation boursière, l’univers des microcaps est peu sensible aux annonces macroéconomiques et donc très faiblement corrélé aux marchés actions». Depuis sa création en 2007, ce fonds affiche une volatilité annualisée de 10,2 %, de moitié inférieure à celle des indices large caps !

Un large univers d’investissement

Pour ces deux spécialistes des microcaps, la profondeur du gisement est un des autres atouts de la classe d’actifs : l’univers concerne en effet près de 95 % des actions cotées en Europe. Un bon stock picking permet ainsi d’offrir à la clientèle des fonds la possibilité d’investir dans de belles valeurs de croissance.