Depuis fin 2012, la quête de rendement a ravivé l'intérêt des investisseurs pour les obligations convertibles, mais la collecte est encore limitée. Dans une optique de diversification du portefeuille, la classe d'actifs ne manque pas d'atouts mais elle n'est pas exempte de risques. Elle reste difficile à appréhender, notamment dans le retail.
Peu d'opportunités dans les obligations et un appétit pour le risque encore limité : le timing semble favorable aux obligations convertibles souvent qualifiées de «meilleur des deux mondes». «Les investisseurs apprécient le couple rendement/risque de la classe d'actifs. Ces deux dernières années, les marchés actions ont affiché de bonnes performances, mais ils ont aussi connu plusieurs phases de forte baisse durant lesquelles l'obligation convertible a bien joué son rôle de parachute. Entre mai et juin dernier, les marchés actions ont chuté de 11,5 % alors que la baisse a été limitée à 4,5 % pour les convertibles», explique Julien Levy-Kern, responsable de la gestion des obligations convertibles chez CPR AM. Les investisseurs s'intéressent au caractère asymétrique du produit qui permet de capter deux tiers de la hausse des marchés et un tiers de la baisse seulement.
«Sur les quatre derniers mois, le fixed income a décollecté alors que les obligations convertibles bénéficient de flux positifs, comme les actions», observe Thomas Lancereau, directeur de l'analyse des fonds chez Morningstar. Toutefois, les fonds d'obligations convertibles ne représentent que 1 % du total des actifs sous gestion en Europe (hors fonds monétaires), contre 35 % pour les obligations classiques, et sont donc un marché de niche. «Investir dans la classe d'actifs n'est pas un pari sans risque», insiste Thomas Lancereau, en rappelant les problèmes de liquidité, l'évolution du profil des émetteurs et les...