Avec près de 350 fonds gérés par 129 sociétés de gestion pour un encours global à peine supérieur à 30 milliards d’euros, la catégorie «actions France» reste un segment incontournable pour tous les gérants de fonds actions qui veulent distribuer leurs produits via les enveloppes domestiques comme le PEA, le PEA-PME, etc.
«La baisse des actifs gérés par cette catégorie est corrélée à la baisse de l’engouement pour les actions en France : le nombre d’actionnaires en France a été divisé par deux en quelques années. Les encours sont passés de 44 milliards en 2017 à 31 milliards aujourd’hui, les investisseurs préférant des fonds plus globaux dans leurs enveloppes, y compris dans le PEA», explique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Dans le contexte difficile que nous connaissons depuis le début de l’année, certains fonds ont toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu et à attirer des souscriptions. Les fonds privilégiant l’approche ESG, évidemment, certains fonds de la catégorie «small & mid caps» et certains ETF ont capté l’essentiel de la collecte.
«Nous assistons à une dichotomie entre d’un côté les fonds premium “actions France PME-ETI”, principalement exposés à des valeurs de croissance locales, immunisées contre les grands débats géostratégiques du moment, et, d’autre part, les fonds low cost “actions France benchmarkés” visant à suivre l’indice CAC 40.» Entre les deux, les fonds «blend» gérés par des stock-pickers, souvent avec une approche «value», ont pratiquement disparu des radars pour l’instant.
«La volonté du gouvernement de labelliser des fonds “actions France Relance”, avec une protection offerte par la BPI France et ayant une approche responsable et durable, va peut-être servir de catalyseur, animer les réseaux et faire revenir les investisseurs sur cette catégorie de fonds», conclut Jean-François Bay.