La classe d’actifs reste attractive quel que soit l’environnement des taux. Les Anglo-Saxons concentrent l’essentiel de l’offre de fonds investis dans le haut rendement américain.
Avec 5 % de rendement annualisé et une volatilité deux fois plus faible, les obligations high yield n’ont pas à rougir face aux actions américaines. Elles présentent même un des meilleurs couples rendement/risque sur longue période.
« Les obligations à haut rendement américaines sont toujours attractives face aux emprunts d’Etat (4 % de rendement environ contre 0,8 % pour les taux cinq ans américains). Leur faible sensibilité aux taux rend cette catégorie obligataire incontournable dans les allocations d’actifs, quel que soit le scénario sur les taux », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Il s’agit d’une catégorie large, profonde et mature de 45 milliards d’euros d’encours. « On compte une centaine de fonds ouverts gérés logiquement par des grands gérants anglo-saxons (BlackRock, Fidelity, Pimco…) et quelques grandes maisons institutionnelles (AXA IM, Allianz GI…). »
Dans le contexte de forte croissance aux Etats-Unis et de rotation en faveur des valeurs cycliques, les craintes sur des segments importants du haut rendement américain s’éloignent. Certains secteurs (tourisme, énergie, commerce, banques…) profitent du regain d’appétit des investisseurs pour le risque. « Sur les fonds high yield US, trois grandes thématiques sont privilégiées : les fonds “short duration”, les fonds indiciels et ETF, et enfin les approches ESG », conclut Jean-François Bay.