Alors que la performance des indices matières premières avait été décevante ces dernières années, la tendance a changé ces derniers mois. Beaucoup d’investisseurs se reposent la question d’intégrer cette classe d’actifs dans leur allocation.
Trouver des sources de diversification est un élément important dans un contexte de cherté. Mais les actifs décorrélants sont rares, 2019 ayant de nouveau montré l’évolution corrélée des deux principales classes d’actifs que sont les actions et les obligations.
«La collecte est au rendez-vous depuis un an, surtout sur les fonds investissant dans les sous-jacents physiques (par rapport aux fonds actions sectorielles) et pour les ETF présentant une forte liquidité. Les investisseurs privilégient les expositions à l’or et aux métaux précieux, qui présentent un caractère défensif et décorrélé, par rapport aux commodities plus cycliques (énergie, pétrole, agriculture…), explique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. La critique que l’on faisait à l’or – un produit financier qui n’offre pas de rendement – disparaît dans un contexte de taux bas voire négatifs. L’injection de liquidités par les banques centrales et les baisses de taux récentes redonne une certaine visibilité.»
Les flux récents ne touchent pas que l’or, mais également l’ensemble des ETF métaux précieux : palladium, rhodium, platine, argent… «Ces métaux précieux sont également recherchés comme protection en cas de fortes corrections sur les marchés, mais aussi en cas de crises géostratégiques graves (conflit avec l’Iran, tensions en Chine…). Parmi les sociétés de gestion présentes sur cette classe d’actifs, on retrouve principalement les grands fournisseurs d’ETF : iShares, ETF Securities, Xtrackers, Lyxor…», précise Jean-François Bay.