« Paradoxalement, la forte remontée des taux observée en 2022 et 2023 aurait dû logiquement faire souffler un puissant vent contraire sur l’or, lequel a pourtant gagné plus de 20 % depuis un an ! », constate Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. La demande des banques centrales explique une partie de la hausse des prix tandis que les tensions géopolitiques renforcent la demande pour cette classe d’actifs. Les flux investis via les fonds, ETF (trackers) et produits assimilés investis en or et matières premières alimentent cette hausse.

La catégorie or et matières premières de Quantalys comporte plus de 200 fonds pour un encours de 105 Md€ qui n’a cessé de croître depuis cinq ans. « Elle a en effet doublé de taille en cinq ans et, sur courte et longue période, cette catégorie liquide a délivré un rendement annuel équivalent aux actions avec un niveau de risque similaire (14 % de volatilité), mais qui a l’avantage de n’avoir aucune corrélation avec les taux et les actions, donc une source de diversification intéressante dans des périodes compliquées ». Dans les gros fonds de la catégorie, on trouve surtout des fonds commodities diversifiés sur une large palette de ressources naturelles avec une approche indicielle et aussi des

fonds purs or qui ont un profil contra-cyclique. L’autre partie de la catégorie porte sur des fonds purs, mais sur des monomatières premières de niche. « Ce sont justement ces fonds purs pointus qui collectent le plus depuis le début de l’année : argent, platine, aluminium, nickel… Derrière ces métaux, on trouve surtout des investisseurs qui souhaitent jouer la thématique des métaux critiques liés à la transition énergétique ».