Marketing et commercial

Novembre : l’appétit pour les fonds actions ne s’est pas confirmé

Publié le 23 décembre 2013 à 11h13    Mis à jour le 29 juin 2021 à 10h38

Catherine Rekik

Le marche des fonds de droit français continue a évoluer en dents de scie : un mois dans le rouge, un mois dans le vert. en novembre, les rachats sur les fonds de trésorerie a court terme ont pesé sur les encours, tandis que la tendance s’est inversée sur les actifs risques.

En novembre, la BCE a surpris les marchés en annonçant une réduction de - 25 pb de son principal taux directeur, désormais porté à son plus bas historique de 0,25 %. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale maintient sa politique monétaire accommodante tout en réfléchissant à la meilleure façon d’y mettre un terme sans que cela n’entraîne de violentes secousses sur les marchés. La reprise américaine est sur la bonne voie et il est probable que le tapering, piloté finement, ait des effets plus limités que ceux anticipés par les investisseurs lors du changement de ton de la Fed en mai dernier.

Dans ce contexte, le marché français de la gestion collective a vu ses encours se replier de 0,2 %. Les actifs sous gestion ont rassemblé 766,8 milliards d’euros. Dans sa note mensuelle, EuroPerformance - a SIX Company indique que toutes classes d’actifs confondues, les retraits ont atteint 4,1 milliards d’euros en novembre, en partie compensés par un effet marché de 3,4 milliards.

Dans les fonds de trésorerie, les rachats se sont concentrés sur la catégorie trésorerie à court terme, qui enregistre 2,4 milliards d’euros de flux sortants. Sur douze mois, la décollecte sur cette catégorie atteint près de 46 milliards. Dans la catégorie trésorerie, les demandes se sont limitées à - 731 millions d’euros mais Europerformance - a SIX Company souligne que ces opérations contrastent avec celles enregistrées précédemment dans la catégorie qui avait collecté 7 milliards d’euros depuis le début de l’année.

Du côté des obligations, la tendance est redevenue positive après la pression vendeuse constatée ces derniers mois. La classe d’actifs a attiré 1,2 milliard d’euros de souscriptions, grâce principalement à un fonds d’obligations internationales, cette catégorie réunissant 682 millions d’euros de flux d’investissement. En parallèle, les fonds obligations euro décollectent toujours (- 399 millions d’euros en novembre) et, plus particulièrement, la catégorie euro à très court terme.

Les obligations à haut rendement attirent toujours les investisseurs qui reviennent également, mais dans une infime proportion, sur la dette émergente. Par ailleurs, la collecte ralentit sur les fonds d’obligations convertibles. Cette catégorie a enregistré 37 millions d’euros de souscriptions nettes. Les flux ont profité aux actifs en euros au détriment des actifs internationaux. En novembre, alors que les marchés actions sont restés bien orientés grâce au discours de Janet Yellen fraîchement nommée à la tête de la Réserve fédérale, les investisseurs ont fait preuve de prudence, inversant la tendance acheteuse de septembre et octobre. Les fonds actions ont ainsi terminé le mois sur plus de 500 millions d’euros de rachats.

La demande sur les fonds actions Europe s’est tarie, ne rassemblant plus que 87 millions d’euros, contre 1,6 milliard le mois précédent. Les fonds de petites et moyennes capitalisations boursières, nettement plébiscités ces derniers mois comme le souligne EuroPerformance - a SIX Company, voient leur demande refluer à 68 millions d’euros. Les sorties se poursuivent sur les fonds actions Amérique et actions internationales, tandis que les investisseurs continuent de jouer les marchés actions japonais.

Enfin, la décollecte sur les fonds diversifiés a atteint 894 millions d’euros. Elle a surtout pénalisé les fonds d’allocation mixte et les fonds à dominante actions.

A partir de début décembre, les marchés européens ont entamé une phase de consolidation. Sur les deux premières semaines du mois, le CAC a cédé près d’un tiers de la performance réalisée depuis le début de l’année. En Europe, l’année 2013 s’achève sur le retour des incertitudes sur les dettes souveraines périphériques. «Les investisseurs européens semblent également plus préoccupés que leurs homologues américains de l’hypothèse d’un possible resserrement monétaire plus tôt qu’attendu aux Etats-Unis», remarque CMC Markets France dans une des dernières notes de tendances de l’année.

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