Marketing et commercial

Un mois d’Octobre difficile pour les actifs risqués

Publié le 21 novembre 2014 à 9h51    Mis à jour le 29 juin 2021 à 10h37

Catherine Rekik

Le marché des fonds de droit français est resté quasi stable sur le mois d’octobre. La collecte provient essentiellement des fonds de trésorerie, les investisseurs délaissant les actifs de long terme.

La volatilité s’est considérablement accentuée durant la première quinzaine du mois d’octobre. Les craintes de récession et de déflation dans la zone euro ont provoqué une forte correction boursière. Même si le rebond a été rapide, les investisseurs ont manifesté de nouveau une forte aversion au risque. En parallèle, les marchés obligataires ont également été chahutés. Dans ce contexte, le marché des fonds de droit français a enregistré un léger rebond de 0,2 % et rassemble 776,1 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Depuis le début de l’année, la hausse du marché se limite à 1,9 %.

Sur le mois, l’encours des fonds de trésorerie a rebondi de 4,3 %, à 280 milliards d’euros. Après 16,2 milliards d’euros de rachats enregistrés en septembre, les fonds de trésorerie ont bénéficié de 11,1 milliards d’euros de flux. La ventilation de la collecte s’articule autour des catégories trésorerie court (5,1 milliards d’euros de souscriptions nettes) et trésorerie (+ 6,6 milliards d’euros). Comme le souligne EuroPerformance – a Six Company, malgré l’extrême faiblesse des taux courts et sans doute par manque d’alternative, les investisseurs institutionnels et trésoriers d’entreprises continuent de privilégier ces fonds. 

Du côté des obligations, de violents mouvements, en lien avec un flux continu de mauvaises nouvelles sur les perspectives de croissance mondiale, ont chahuté les marchés d’obligations. La tendance est cependant restée acheteuse sur la classe d’actifs. En octobre, les fonds obligataires ont collecté 697 millions d’euros. Le compartiment obligations euro enregistre la meilleure collecte, près de 800 millions d’euros, notamment sur les obligations de court terme (574 millions d’euros). EuroPerformance – a Six Company souligne que les catégories aux maturités plus longues et les fonds toutes maturités se sont vu allouer 312 millions d’euros. Les compartiments obligations USD, obligations Europe et obligations internationales sont également en collecte positive. Les tensions sur les marchés high yield ont entraîné des rachats d’un montant de 297 millions d’euros. La dette émergente a également fait l’objet de désengagements. 

Les obligations convertibles ont connu un nouveau mois de décollecte : 294 millions d’euros sont sortis des fonds en octobre. Le total des retraits, commencés début mai, atteint désormais 595 millions d’euros. Seule la catégorie de convertibles Europe affiche une légère collecte. 

En octobre, les principales bourses mondiales ont été secouées, incitant les investisseurs à sortir de la classe d’actifs. Les rachats ont atteint 2,3 milliards d’euros, soit le niveau le plus élevé depuis mai 2012. La gestion active de valeurs européennes a été fortement affectée par ces retraits, notamment 658 millions d’euros de flux sortant sur les fonds de petites et moyennes valeurs. EuroPerformance – a Six Company note cependant que les allocations de gestion passive ont permis de nuancer les résultats de la collecte du compartiment actions Europe. Les sorties ont été très importantes sur le compartiment Amérique, qui accuse 1,2 milliard d’euros de flux sortants, sur les actions internationales (- 706 millions) et les marchés émergents (- 428 millions). La décollecte a été plus modérée sur les fonds actions asiatiques (- 56 millions). Enfin, du côté des fonds thématiques, les actions du secteur financier ont été plutôt recherchées. 

Les performances n’ont pas été très bonnes pour les fonds diversifiés. Du coup, les flux vendeurs ont dominé : 102 millions et 97 millions d’euros ont été retirés des catégories à dominante actions et d’allocation mixte. Cette fois-ci, les fonds à dominante taux n’ont pas été épargnés : 52 millions d’euros de décollecte. 

Aux Etats-Unis, la croissance semble solide et la Fed a tourné la page du quantitative easing tandis que, en Europe, les investisseurs attendent de nouvelles mesures de la BCE. Un QE européen et une poursuite de la baisse de l’euro pourraient ramener des flux sur les marchés européens et compenser le manque de visibilité sur la croissance. 

L'info asset en continu

Chargement en cours...

Analyses

Le blog de Nicolas Mougeot head of investment strategy & sustainability ,  Indosuez WM

L’IA, un nouveau moteur de croissance de la productivité ?

L’impact économique effectif de l’IA est encore difficile à mesurer, mais cette technologie aura des…

Publié le 24/01/2025

Le blog de Kevin Thozet Membre du comité d’investissement ,  Carmignac

Le secteur de l’agroalimentaire tourne au vinaigre – Janvier 2025

Les fêtes de fin d'année sont terminées et nombre d'entre nous ont décidé d’adopter un rythme de vie…

Publié le 22/01/2025

Le blog de Alvaro Ruiz-Navajas Gérant ,  La Financière de l’Échiquier  

Biodiversité : le pouvoir d’agir des investisseurs

Alors qu’une septième limite planétaire[1], l’acidification des océans, est en passe d’être…

Publié le 15/01/2025

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

Collecte 2024 : une nouvelle consécration pour les ETF et les gérants d’actifs internationaux

En Europe, l’industrie de la gestion d’actifs a connu une embellie en matière de collecte sans...

Performance absolue : les stratégies sur les taux portent la collecte 

Malgré des défis structurels et conjoncturels, les fonds à performance absolue conservent leur...

Les actions américaines bénéficient toujours d’une dynamique de flux positive

Entre 2018 et 2024, le marché des actions américaines a connu une forte croissance, l’encours géré...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…