Parole d'expert

«Investir responsable c’est donner du sens à ses placements»

Publié le 5 mai 2017 à 12h29    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 10h53

Communiqué

Le groupe OFI a développé toute une gamme de solutions d’investissement responsable pour répondre aux attentes des investisseurs soucieux d’intégrer les enjeux sociétaux dans leurs stratégies de placement. Le point sur cette offre avec Christophe Mallet, directeur marketing et communication, et Béryl Bouvier di Nota, responsable des gestions actions small et mid caps chez OFI Asset Management.

Christophe, vous avez engagé une démarche très volontariste en termes de finance responsable…

Ce choix nous a paru naturel compte tenu des valeurs mutualistes défendues par nos actionnaires de référence, la Macif et la Matmut. Nous sommes historiquement engagés sur ce terrain depuis plus de vingt ans, et avons souhaité donner une nouvelle dimension à notre approche. En début d’année, nous avons regroupé l’ensemble des solutions responsables développées par le groupe au sein d’une offre OFI Responsible Solution (OFI RS). Cette offre spécifique couvre les principales classes d’actifs et zones géographiques, et les principales approches responsables (best in class, engagement actif, éthique, thématiques, etc.). Au sein d’OFI RS, nous retrouvons notamment des fonds labellisés par le nouveau label d’Etat ISR, le label luxembourgeois LuxFlag ou encore le label d’épargne solidaire Finansol.

OFI RS intègre également tout un ensemble de services de conseils, d’analyses, d’évaluations, de formations ISR et de reporting extra-financier, ainsi qu’un accompagnement spécifique adapté aux exigences nouvelles de la loi de transition énergétique (LTE).

Béryl, c’est dans le cadre de cette offre dédiée que vous allez lancer un fonds thématique sur l’économie positive. De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de prendre en compte les enjeux de long terme sous l’angle de la protection de l’environnement et des individus. C’est une véritable tendance de fond, qui se traduit par une convergence d’intérêts entre les gouvernements, les consommateurs et les acteurs économiques. C’est aussi ce que l’on appelle l’économie positive. Nous avons donc voulu composer un portefeuille investi sur des entreprises qui apportent un plus à la société et à l’environnement et qui inventent l’économie vertueuse de demain. Il y a un sens financier à se positionner sur ce type de valeurs. Leurs perspectives de croissance sont durables et soutenues, car leurs marchés sous-jacents sont porteurs. Par ailleurs, la progression espérée de leurs bénéfices est prometteuse, puisqu’elles interviennent souvent sur des marchés de niche offrant des marges confortables. Ce fonds thématique cherchera donc à répondre à une double exigence : générer de la performance boursière, tout en participant au financement de sociétés qui œuvrent pour préserver la planète et le bien-être des individus.

Concrètement, quels secteurs d’activité et quels types de sociétés ciblez-vous ?

Nous avons identifié quatre grandes thématiques d’investissement qui s’inscrivent dans l’économie positive : la transition énergétique (procédés pour réduire les émissions de CO2, énergies renouvelables), la protection des ressources naturelles (c’est tout l’enjeu de l’économie circulaire), la sécurité des personnes (l’exploitation des multiples bases de données engendre en effet de nombreux risques) et enfin la protection des individus. Ce dernier univers correspond en fait à une acception très large de la notion de santé, qui couvre tout ce qui permet de l’améliorer au quotidien sans passer uniquement par les médicaments et tout ce qui concourt au bien-être (nutrition naturelle, probiotiques, etc.).

Nous nous intéressons aux sociétés déjà référentes dans ces domaines, aux sociétés innovantes ainsi qu’à celles qui opèrent un virage stratégique pour se positionner sur ces nouveaux marchés en croissance. C’est par exemple le cas avec l’équipementier automobile allemand Paragon qui a décidé de développer des batteries électriques pour les bus. Un choix judicieux dans la mesure où la Chine a fait part de sa volonté d’équiper ainsi tous ses véhicules.

Nous sélectionnons aussi des entreprises innovantes, dès lors que la pertinence de la nouvelle technologie développée a été validée. Le groupe néerlandais Avantium se lance dans la production à plus grande échelle de bouteilles en plastique PEF (Polyéthylène Furanoate), qui ne sont plus dérivées du pétrole comme celles en PET (Polyéthylène Téréphtalate) et sont biodégradables. Signe qui ne trompe pas : Coca-Cola et Danone ont pris des participations dans son capital.

C’est souvent parmi les small et mid caps que l’on trouve les sociétés les plus innovantes. Ce type de valeurs représente environ la moitié de notre univers d’investissement qui se compose de plus de 300 entreprises européennes.

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