Dans un contexte mondial marqué par des défis sociétaux et environnementaux urgents, la recherche de l’impact positif net marque une nouvelle étape pour l’impact investing.
«La finance à impact consiste à savoir comment l’investisseur va se positionner pour produire un effet bénéfique dans l’économie réelle, explique Cécile Goubet, directrice générale de l’Institut de la finance durable. Elle repose sur trois piliers : l’intentionnalité, la mesurabilité et l’additionalité des actions, et peut concerner différentes classes d’actifs (cotés, non cotés, liés à l’immobilier ou de la dette privée). Peu importe la situation dans laquelle on est, l’investisseur peut toujours se poser la question de ce qu’il peut faire en plus (dialogue actionnarial, tratégies d’engagements beaucoup plus fortes, etc.) ». En 2023, la finance à impact représentait ainsi près de 15 Md€ pour environ 153 fonds, 9000 entités financées dont 75 % sur des actions liées au social.
Est-il possible d’avoir de l’impact sur toutes les branches, dimensions et sous dimensions ?
Certains investissements à impact peuvent cependant avoir un effet très positif d’un point de vue par exemple environnemental, mais très négatif sur le volet social. « Une des façons de résoudre ce problème consiste notamment lorsqu’on a un impact positif sur certaines ODD à vérifier qu’il n’y a pas d’impact négatif par ailleurs », explique Dorian Deneuville, Portfolio Manager, EDF. « A partir du moment où on a collectivement compris que la finance à impact touchait à tous les ODD, la seule question consiste finalement à voir comment qualifier cette additionnalité sur les différents investissements qui sont faits », précise Cécile Goubet. « D’autre part, certains objectifs ne peuvent être vus que de façon globale, poursuit Dorian Deneuville. En pratique, quand on regarde un portefeuille d’actions globales, il est important de mesurer l’impact vraiment dans son ensemble et non pas de travailler secteur par secteur ou géographie par géographie. En revanche, concernant l’impact sur la biodiversité ou le social, il peut y avoir des impacts locaux, qui doivent être mesurés à des échelles différentes. »
Le next step pour la finance à impact
Aujourd’hui, il convient de finaliser la production d’outils pour couvrir l’ensemble des besoins au niveau français. Tout l’enjeu ensuite consiste à expliquer les grilles, à porter le sujet au niveau politique pour qu’après, les acteurs s’en saisissent. Ces travaux et démarches doivent également se poursuivre au niveau européen.
