Le marché obligataire offre des opportunités attractives. En raison des turbulences que doivent traverser les investisseurs, flexibilité et sélectivité restent les maîtres mots pour tirer parti de cet univers, riche et divers. Guillaume Rigeade, gérant du fonds Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation, présente l’approche qu’il développe pour se positionner sur la classe d’actifs.
Dans quel environnement évoluent les investisseurs obligataires ?
Guillaume Rigeade, gérant, Edmond de Rothschild Asset Management : Pendant plusieurs décennies, les investisseurs de long terme ont bâti le socle de leurs portefeuilles avec des obligations d’Etat. Celles-ci étaient perçues comme sûres, peu volatiles et correctement rémunératrices. Le contexte a depuis changé. Maintenir des portefeuilles obligataires rémunérateurs et correctement équilibrés en termes de risques est un exercice particulièrement difficile.
En matière de politique monétaire, l’horizon reste dégagé à court terme. Au premier semestre 2017, le président de la BCE a indiqué que rien ne justifie un changement de cap. Mario Draghi a tenu à faire taire toutes les rumeurs de hausse des taux et à couper court aux spéculations d’une nouvelle réduction à court terme du programme d’achats d’actifs qui a déjà subi une cure d’amaigrissement. La BCE a jugé insuffisant le niveau actuel de l’inflation, encore loin de la cible fixée à 2 %, et n’entendait pas fragiliser une reprise économique balbutiante. Ainsi, au cours des premiers mois de l’année, les indices de confiance et d’activité se sont améliorés un peu partout en zone euro tandis que le taux de chômage a reculé, y compris dans les pays périphériques tels que l’Espagne. Toutefois, la définition et la mise en oeuvre d’un nouveau calibrage du programme d’achat d’actifs d’ici la fin de l’année ne sont pas à exclure.
Les taux ne resteront pas éternellement bas. Par conséquent, il faut être en mesure de se préparer à leur remontée et de disposer de moyens pour s’en prémunir. L’ensemble de ces facteurs plaident donc pour une approche flexible, sélective et diversifiée sur les marchés obligataires.
Quel est l’intérêt de déployer une gestion alliant flexibilité et sélectivité ?
Les investisseurs ne peuvent plus se contenter d’une gestion passive de leurs investissements obligataires.
Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation apporte une réponse particulièrement adaptée aux nouveaux défis à relever sur les marchés. Le fonds est doublement flexible, permettant tout d’abord une gestion active de la sensibilité1, atout important dans un contexte de mouvements de taux. Ce facteur est en effet géré au sein d’une fourchette évoluant entre – 2 et + 8, permettant de limiter les pertes dans les phases de hausse de taux tout en offrant la possibilité de tirer parti des périodes favorables.
Le fonds est aussi flexible en termes d’exposition, puisqu’il dispose de bornes d’investissement larges sur différents segments. Il peut ainsi investir dans de la dette souveraine ou émergente, dans des obligations d’entreprises, financières, indexées sur l’inflation. Différentes stratégies sont mises en œuvre sur ces classes d’actifs (portage2, duration3, courbe ou valeur relative). Aujourd’hui à dominante européenne, en raison du contexte, il a la capacité de s’exposer aux marchés de taux internationaux. Dans la perspective d’un resserrement monétaire de la BCE, rendu possible par une hausse significative et durable des anticipations d’inflation, nous avons notamment opéré une réduction progressive de la sensibilité aux taux européens.
L’équipe de gestion a développé un processus fondé sur une double approche top-down4 et bottom-up5. Cette démarche bénéficie de la complémentarité des gérants obligataires d’Edmond de Rothschild Asset Management : elle associe la pertinence de l’analyse macroéconomique et des convictions sur chacun des segments de marchés de l’équipe «allocation d’actifs et dettes souveraines», à la qualité du bond picking6 des spécialistes des différents segments du marché.
Quels sont les résultats de votre gestion ?
Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation est géré selon cette approche flexible depuis février 2013, date à laquelle la stratégie a évolué. Depuis lors, le fonds se démarque par la régularité de ses performances : il affiche en effet une performance annuelle moyenne de +4,6 %7. Fort de la confiance accordée par une large base d’investisseurs, le fonds affiche actuellement un encours de près de 860 millions d’euros8.
1. La sensibilité d’une obligation mesure la variation de sa valeur en pourcentage induite par une variation donnée du taux d’intérêt.
2. La stratégie de portage consiste à détenir les titres jusqu’à échéance en vue de bénéficier notamment des coupons.
3. Elle correspond à la durée de vie moyenne d’une obligation actualisée de tous les flux (intérêt et capital).
4. Cette approche consiste à faire une analyse macroéconomique et géographique de l’ensemble des secteurs afin d’en extraire les secteurs qui présentent le plus fort potentiel de hausse.
5. La gestion «bottom-up», également appelée «stock picking» ou encore méthode ascendante, est un mode de gestion de portefeuille qui privilégie avant tout les caractéristiques des titres avant celles du secteur de la société ou de la conjoncture économique.
6. Sélection de titres.
7. Performance de la part A-EUR au 31/03/2017. Performance sur cinq ans à cette date : + 23,68 % (annualisée : + 4,34 %) contre 26,25 % (4,77 % annualisé) pour l’indice 50 % BarCap Euro Aggregate Corporates EUR + 50 % BarCap Euro-Aggregate Treasury EUR.
8. Encours à fin mars 2017.
Les performances passées ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures.
Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation est un compartiment de la Sicav de droit luxembourgeois agréée par la CSSF et autorisé à la commercialisation en France. La gestion financière du compartiment Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation est déléguée à Edmond de Rothschild Asset Management (France). Ce compartiment est noté en catégorie 3 (classes A, B et I), en ligne avec la nature des titres et des zones géographiques présentées dans la rubrique «objectifs et politique d’investissement» du document d’informations clé pour l’investisseur (DICI). Les risques décrits ci-dessous ne sont pas limitatifs. Il appartient aux investisseurs d’analyser le risque inhérent à chaque investissement et de se forger leur propre opinion. Risque de perte en capital, risque de crédit, risque de crédit lié à l’investissement dans des titres spéculatifs, risque de taux, risque lié à l’investissement sur les marchés émergents, risque lié à l’engagement sur les contrats financiers et de contrepartie.