(AOF) - Les valeurs de croissance (technologie, luxe, ...), réputées les plus solides car moins sensibles aux révisons à la baisse des résultats, ont été particulièrement affectées du fait de leur valorisation et de leur corrélation aux taux d'intérêt. Elles perdent ainsi souvent plus de 30% sur l'année, alors même que les perspectives bénéficiaires n'ont été révisées qu'à la marge, analyse Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest.
"Nous sommes aujourd'hui légèrement sous-investis en actions dans les portefeuilles. Nous profitons des baisses actuelles pour réinvestir progressivement dans nos gestions dynamiques : essentiellement sur les thématiques du digital, du luxe et de la santé, qui ont trop corrigé. Pour les gestions plus prudentes, nous retrouvons des rendements intéressants sur certains actifs obligataires courts. Nous conservons nos positions actions", affirme la société de gestion.
Sur le front de la croissance, Amplegest anticipe une décélération de l'activité, mais pas d'effondrement. Aux Etats-Unis l'activité est résiliente et profitera de stocks très bas qui devront se reconstituer. Un ralentissement économique est en cours mais il ne devrait pas entraîner de récession lourde.
En Europe la situation est plus contrastée avec notamment l'Allemagne, dont le secteur automobile est en grande souffrance. La crise du gaz est un autre élément d'incertitude pour l'hiver à venir. Une récession est donc probable, mais elle devrait être contenue.
Reste la Chine dont l'activité dépend en grande partie de la politique sanitaire du pays. Les autorités chinoises font tout leur possible pour assurer un minimum de croissance d'ici le comité central du parti communiste, dans quelques semaines. A l'échelle mondiale, et pour résumer la grande tendance, la croissance ralentit mais de manière modérée.